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À La Une - Liban

Militaires otages : l'EI repousse de quatre jours ses menaces d'exécution

A Beyrouth, la tension baisse d'un cran et les familles rouvrent la route de Saïfi.

Une proche d'un des militaires libanais détenus par les jihadistes depuis août dernier effondrée, lundi à Beyrouth, après les menaces de l'EI d'exécuter les otages. Photo Nasser Trabulsi

Le groupe État islamique s'est cruellement remis à jouer avec les nerfs des proches des militaires libanais entre ses mains. Dimanche, les jihadistes ont fait monter la pression, donnant à l'Etat libanais jusqu'à 16h aujourd'hui pour annuler les condamnations d'islamistes retenus à Roumieh. Passé ce délai, ils menaçaient d'exécuter des soldats. Moins de deux heures avant ce délai, le ministre libanais de la Santé, Waël Bou Faour, qui s'est rendu au centre-ville de Beyrouth pour s'entretenir avec les familles des militaires, leur a assuré que l'ultimatum adressé par les jihadistes a été repoussé de quatre jours. Le ministre Bou Faour s'est rendu à plusieurs reprises auprès des familles quand elles ont lancé des mouvements d'escalade pour faire pression sur le gouvernement.

Son annonce, a indiqué notre correspondante sur place, Anne-Marie el-Hage, a été suivie d'une réouverture de la route au niveau de Saïfi. Depuis ce matin, les familles bloquaient plusieurs routes aux entrées de Beyrouth, dans un accès de panique et de colère après les menaces de l'EI.

Le groupe islamiste radical avait en effet appelé la veille l'épouse d'un des soldats, Khaled Hassan, pour lancer son ultimatum, comme elle l'a indiqué à notre correspondante. A la LBC, le frère du soldat otage Ibrahim Mougheit avait également déclaré ce matin que l'EI avait réitéré ses menaces lors d'appels téléphoniques aux familles. "Ils nous donnent deux heures pour annuler les condamnations de cinq islamistes de Fateh el-Islam. Dans le cas contraire, une vidéo de décapitations sera diffusée", avait-il indiqué.

Pour tenter de calmer la colère et les craintes des familles, le ministre de la Justice, Achraf Rifi, a souligné lundi matin que les condamnations à mort des islamistes détenus à Roumieh avaient été commuées en peines de prison à vie. "Il ne fait pas de doute que l'État libanais a commis un crime contre les détenus islamistes en retardant de cinq ans et plus leurs procès", a déclaré M. Rifi à l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). "Depuis notre nomination au ministère de la Justice, nous nous sommes engagés à accélérer tous les procès, surtout ceux des islamistes des événements de Nahr el-Bared", a-t-il ajouté. "Je demande aux familles des otages de comprendre que les condamnations à mort ont été commuées en peines de prison à vie. Le droit libanais prévoit aussi une grâce présidentielle ou une grâce votée par le Parlement", avait poursuivi le ministre.

Lundi après-midi, avant de se diriger à Dubaï pour une visite officielle, le Premier ministre Tammam Salam a réaffirmé que le gouvernement n'aura pas de répit avant la libération des militaires, ajoutant néanmoins que "les négociations sont compliquées".

Une trentaine de militaires sont retenus en otages par les jihadistes depuis les affrontements à Ersal début août. Trois d'entre eux ont été assassinés, dont deux par décapitation. Les islamistes réclament notamment la libération des islamistes détenus par les autorités libanaises pour libérer leurs otages.

 

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Le groupe État islamique s'est cruellement remis à jouer avec les nerfs des proches des militaires libanais entre ses mains. Dimanche, les jihadistes ont fait monter la pression, donnant à l'Etat libanais jusqu'à 16h aujourd'hui pour annuler les condamnations d'islamistes retenus à Roumieh. Passé ce délai, ils menaçaient d'exécuter des soldats. Moins de deux heures avant ce...

commentaires (4)

Quatre petits jours !? C'est tout ?!

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

08 h 37, le 18 novembre 2014

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Commentaires (4)

  • Quatre petits jours !? C'est tout ?!

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    08 h 37, le 18 novembre 2014

  • Annuler les condamnations d'islamistes retenus à Roumieh serait guérir le mal par le mal .

    Sabbagha Antoine

    20 h 12, le 17 novembre 2014

  • WALLA 7ARAM ! 7ARAM ! 7ARAM ! ÉCHANGEZ SANS PLUS D'ABRUTISSEMENT ! LIBÉREZ NOS SOLDATS ! CRIMINELS LES "INCONNUS/CONNUS" QUI FONT DES PRESSIONS POUR LE CONTRAIRE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 18, le 17 novembre 2014

  • Ca suffit de deconner - Faites les echanges demandes, puisque pour le Hezbollah le gouvernement l'a deja fait. Liberez ces salauds et ensuite vous aurez les mains libres pour liquider cette recaille.....

    IMB a SPO

    17 h 59, le 17 novembre 2014

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