Rechercher
Rechercher

Liban

L’hommage émouvant de Michel Hajji Georgiou aux trois vétérans du journal À Christian Merville

Vous êtes, cher Christian, le doyen de la presse libanaise. Vous avez intégré l'équipe de L'Orient en 1957 et, depuis, vous n'avez eu de cesse de former des dizaines de jeunes journalistes, avec une grande rigueur. Je le sais très bien puisque j'ai moi-même fait l'expérience de ces pages entières de mes textes ayant subi le traitement létal de votre Bic rouge perfectionniste, tatillon... Je suis également témoin de la curiosité intellectuelle inlassable qui vous caractérise et qui ouvre la voie à des conversations toujours passionnantes et exaltantes touchant à tous les domaines de la société et de la culture – nos conversations musicales et cinématographiques sont, dans ce cadre, un véritable bol d'air frais face au climat politique pervers, décoloré et asphyxiant du pays. C'est toujours avec la même curiosité et le même sens de la perfection que vous poussez, au quotidien, et avec une discipline sans pareille, vos recherches pour vos analyses inestimables traitant de l'actualité internationale. En ce sens, je n'exagère pas en affirmant que je vous envie votre jeunesse d'esprit, votre vivacité, qui, combinées à votre lucidité et à votre expérience, font de vous un véritable modèle à suivre, toujours en guerre contre les idées reçues et figées et contre la bêtise. Vous me répétez d'ailleurs toujours cette phrase extraordinaire : « Nous faisons un métier dangereux et difficile : à voir les responsables de trop près, nous finissons par trop bien les connaître tels qu'ils sont. » Mais votre tâche la plus complexe, et que vous menez au quotidien avec brio, patience et sang-froid, est sans doute celle qui vous a été confiée il y a une dizaine d'années, en l'occurrence celle d'ouvrir le quotidien à la participation active des lecteurs, à travers la page qui leur est désormais consacrée tous les jours. Enfin, je ne peux pas vous dire le plaisir que nous prenons tous à vous voir continuer à arpenter les locaux du journal en tenue de sport. À elle seule, cette vision est emblématique de la jeunesse que L'Orient-Le Jour souhaite préserver.

Vous êtes, cher Christian, le doyen de la presse libanaise. Vous avez intégré l'équipe de L'Orient en 1957 et, depuis, vous n'avez eu de cesse de former des dizaines de jeunes journalistes, avec une grande rigueur. Je le sais très bien puisque j'ai moi-même fait l'expérience de ces pages entières de mes textes ayant subi le traitement létal de votre Bic rouge perfectionniste,...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut