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Liban - Liban

Hariri renvoie dos à dos les takfiristes, le Hezbollah et Assad

C’est un vrai manifeste politique né sur les ruines de Bab el-Tebbané que Saad Hariri a donné hier aux Libanais. Renvoyant dos à dos les takfiristes, le Hezbollah et le président syrien Bachar el-Assad, le chef du courant du Futur a rejeté les appels aux sunnites à déserter l’armée libanaise, estimant que le séisme qui a secoué le Liban-Nord ces derniers jours est la conséquence de la guerre en Syrie. Pendant ce temps, à Tripoli dévastée (photo Omar Ibrahim/Reuters), la troupe persiste et signe et continue de chercher les éléments armés. Il n’en reste pas moins que Chadi Mawlaoui, Oussama Mansour et Khaled Hoblos restent introuvables après avoir semé la mort et la destruction autour d’eux.

Le chef du courant du Futur, Saad Hariri, a rejeté hier les appels aux sunnites à déserter l'armée libanaise, estimant que les derniers événements sont les conséquences de la guerre en Syrie, et appelant une fois de plus à neutraliser le Liban par rapport à la question syrienne à travers un blocage intégral des frontières dans les deux sens et une gestion ferme du dossier des réfugiés syriens.
« Ce que nous observons ces derniers jours comme incidents dans la Békaa, à Tripoli, au Akkar, à Minyé et à Denniyé est un petit échantillon du grand incendie qui s'est déclenché en Syrie (...). Des parties libanaises ont jeté de l'huile sur ce feu, tantôt sous prétexte de protéger les villages frontaliers des attaques et tantôt sous prétexte de mener une guerre préventive pour empêcher l'arrivée de l'extrémisme et du terrorisme au Liban », a déclaré Saad Hariri dans un communiqué.


M. Hariri a rappelé qu'il avait systématiquement mis en garde, au cours des derniers mois, contre les dangers d'un spillover du conflit syrien au Liban et d'une chute dans l'abîme de la discorde confessionnelle, du fait de la participation du Hezbollah à la répression menée par Bachar el-Assad contre son peuple. Il a rappelé, dans ce contexte, les menaces de l'axe de la résistance d'user de tous les moyens pour empêcher la chute d'Assad, « même si cela nécessitait la destruction de la moitié de la Syrie, le déplacement de millions de Syriens, le déclenchement de guerres civiles dans la région et la contribution à la création d'émirats par les organisations terroristes ».
« Les partisans du régime syrien ont déployé des efforts médiatiques et politiques considérables pour nous faire assumer une part de responsabilité dans la propagation de ce brasier à plusieurs régions, dans le but d'établir un équilibre confessionnel libanais dans la guerre syrienne, qui justifierait la participation armée du Hezbollah au conflit et établirait un équilibre (...) entre le soutien humanitaire et politique que nous offrons à la révolution syrienne et la violation de la frontière par des milliers de militants qui se sont rendus en Syrie pour défendre le régime Assad », a noté le leader du Futur.
« Mais nous ne voulons pas entrer dans un débat stérile sur les responsabilités, les raisons et les limites de l'intervention dans la crise syrienne, nous ne voulons pas heurter les sensibilités, surtout qu'elles sont actuellement à leur paroxysme », a ajouté Saad Hariri, soulignant que la priorité va au renforcement de l'État, de la concorde et de la paix civile.


Lançant un appel à la raison et rejetant la poursuite de la politique du bord du gouffre, l'ancien Premier ministre a lancé un appel aux dirigeants sunnites et à l'ensemble des Libanais, pour se rassembler autour d'une série de constantes, à commencer par « la tenue de consultations nationales pour s'entendre sur un nouveau président de la République et mettre fin à la vacance présidentielle ».
Il a également prôné, dans ce cadre, l'élaboration d'une « stratégie de sécurité qui serait mise en application par l'armée libanaise et les forces légales, qui serait axée sur les répercussions de la guerre syrienne sur le Liban et qui serait exclusivement responsable de la protection des frontières avec la Syrie et de la prévention de toute action militaire dans les deux sens, de la part de groupes syriens vers le Liban ou de groupes libanais vers la Syrie ».

 

Les sunnites et la modération
Et M. Hariri de poursuivre : « Les sunnites sont l'une des composantes de base du Liban, de son indépendance et de son message culturel. Ils ne vivront, dans aucun cas, le complexe de la vulnérabilité et de l'exclusion, malgré les tentatives ignobles qui ont visé leurs dirigeants dans le but de créer de profondes divisions entre les Libanais en général et les musulmans en particulier. Les sunnites au Liban ont été et seront toujours la base solide de la modération et de l'unité. Ils constituent un pillier avant-gardiste de la formule sur laquelle repose notre pays. En ce sens, un héritage national et patriotique leur a été confié, et ils ne l'abandonneront pas, quelle que soit l'intensité de l'intimidation menée par les armes étrangères et les armes qui échappent au cadre étatique », a souligné Saad Hariri.


Il a indiqué que « les appels à déserter l'armée libanaise et l'incitation visant à amener les jeunes sunnites à quitter leurs positions et rejoindre des groupes armés au Liban ou ailleurs sont des appels rejetés et condamnables », estimant que ces appels resteraient sans influence sur le terreau national de l'armée, notamment dans le Akkar, à Minyé, Denniyé, dans la Békaa et dans l'Iqlim. « L'appel à la révolte sunnite au Liban ne correspond nullement aux aspirations, aux objectifs et à la réalité sunnites », a-t-il poursuivi. « Cet appel est similaire aux plans suspects visant à mettre fin à la formule libanaise et la remplacer par des mini-États fondés sur une homogénéité sectaire et confessionnelle et qui survivraient sur les ruines de la vie nationale commune », a noté Hariri.


Le chef du Futur a réitéré la position de son parti favorable aux objectifs initiaux de la révolution syrienne démocratique, en l'occurrence « le droit du peuple syrien frère à une société civile démocratique qui mettrait fin à une longue période de tyrannie partisane et de domination sectaire ». « Le régime syrien a essayé de ternir l'image de la révolution, en s'introduisant dans ses composantes populaires et en ouvrant les frontières de tous les côtés au terrorisme et à l'extrémisme. Mais nous avons encore la ferme conviction que les Syriens pourront dépasser cette épreuve et refuseront de choisir entre la tyrannie et le terrorisme, quelle que soit l'ampleur du désespoir et de la criminalité », a-t-il indiqué, appelant les Syriens à « épargner au Liban la destruction qui sévit dans leur pays », et « éviter d'utiliser le Liban comme une arène de règlement de comptes, que ce soit avec les restes du régime syrien et ses disciples directs au Liban, ou avec les parties qui combattent en Syrie sous le prétexte de la guerre préventive contre les takfiristes ».

 

(Lire aussi : Dans tous les camps, haro sur les terroristes)


Et de poursuivre : « Transformer le Liban en une arène ravagée par des destructions égales à celles qui se produisent en Syrie est l'un des souhaits les plus chers du régime syrien. Les groupes armés et terroristes qui traversent les frontières libanaises pour se venger du Hezbollah sur son propre terrain – dans les localités où ils visent des civils et des innocents et alimentent ainsi la discorde confessionnelle–, donnent au Hezbollah un nouveau prétexte pour intervenir dans la guerre syrienne et élargir son action militaire et sécuritaire au Liban. Les pratiques de ces groupes dans les zones sous leur contrôle à l'intérieur de la Syrie donnent aussi le pire exemple qui détruit l'image de la révolution et offre des cadeaux gratuits au régime syrien », a-t-il souligné.
Il a enfin appelé à la neutralité de la question libanaise vis-à-vis de la question syrienne, « de sorte que toutes les lignes d'engagement militaire et sécuritaire entre les deux questions soient bloquées, que ce soit par le contrôle des frontières des deux côtés face à toutes les parties concernées sans exception ou une prise en main ferme du dossier des réfugiés ».


« Nous avons annoncé que nous n'assurerions aucune couverture à ceux qui violent les règles de coexistence entre les Libanais. Nous nous opposerons à toute tentative qui porte atteinte à l'armée, son unité, son intégrité et son rôle dans la protection des Libanais. Nous ne pardonnerons à aucune partie qui exploite les citoyens innocents à Tripoli, au Akkar, à Minyé, Denniyé, Ersal ou Saïda, en les utilisant comme plates-formes de l'extrémisme et de la violation des lois au nom de la religion ou de l'appui des sunnites », a martelé M. Hariri, appelant tous les protagonistes à accorder la priorité absolue au Liban et à se désengager du front syrien, pour ne laisser de prétextes d'intervention à aucune des parties externes syriennes.

 

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A Tripoli, la troupe persiste et signe : La guerre se poursuivra jusqu'à l'arrestation des éléments armés

 

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commentaires (8)

LE CRIMINEL ASSAD DOIT DISPARAITRE AVEC SON RÉGIME. TOUT LE MONDE EST D'ACCORD SAUF L'IRAN VIA HASSAN NASRALLAH ET MICHEL AOUN. MAIS HARIRI CET ENFANT MOU ET GATÉ AU COMPTE DE L'ARABIE SAOUDITE DOIT DISPARAITRE AUSSI, D'AILLEURS IL EST DISPARU DEPUIS LONGTEMPS MAIS CONTINUE À ENVOYER SES DISCOURS À LA CON, ON DIRAIT QUE ÇA L'AMUSE. IL DOIT CÉDER SA PLACE À UN HOMME FORT SUR LE TERRAIN POUR QUE LES CHOSES BOUGENT DANS LE BON CÔTÉ.

Gebran Eid

13 h 02, le 29 octobre 2014

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Commentaires (8)

  • LE CRIMINEL ASSAD DOIT DISPARAITRE AVEC SON RÉGIME. TOUT LE MONDE EST D'ACCORD SAUF L'IRAN VIA HASSAN NASRALLAH ET MICHEL AOUN. MAIS HARIRI CET ENFANT MOU ET GATÉ AU COMPTE DE L'ARABIE SAOUDITE DOIT DISPARAITRE AUSSI, D'AILLEURS IL EST DISPARU DEPUIS LONGTEMPS MAIS CONTINUE À ENVOYER SES DISCOURS À LA CON, ON DIRAIT QUE ÇA L'AMUSE. IL DOIT CÉDER SA PLACE À UN HOMME FORT SUR LE TERRAIN POUR QUE LES CHOSES BOUGENT DANS LE BON CÔTÉ.

    Gebran Eid

    13 h 02, le 29 octobre 2014

  • Donc il prétend que l'attaque de Brital où des vaillants combattants du hezb résistant ont trouvé la mort , c'est H.N et L'élu Assad qui les ont vendu ?? he hooo Wake up saad !

    FRIK-A-FRAK

    12 h 59, le 29 octobre 2014

  • Si l'olj me permet de présenter mes excuses à saad , en effet on ne peut pas lui demander de rouh nêêm , il ne s'est jamais vraiment réveillé . Merci .

    FRIK-A-FRAK

    12 h 44, le 29 octobre 2014

  • Mais il divague le guss !! c'est bien le hezb et Assad président élu qui le mettaient en garde contre ses propres alliés occicons et salafowahabites !!! dire tout ça parce qu'on a peur d'accuser les usurpateurs !!! mais alors on se dit bonne nuit saad ? roh neêêmm !

    FRIK-A-FRAK

    12 h 10, le 29 octobre 2014

  • Bien que l'appel du chef du Futur est encourageant , il faudra plus oeuvrer pour l'unité du pays au nom du sacrifice .

    Sabbagha Antoine

    11 h 30, le 29 octobre 2014

  • L'ANALYSE DIT : ATTRIBUER LE PHÉNOMÈNE UNIQUEMENT AUX COMPORTEMENTS DU HEZBOLLAH ET DE LA CRISE SYRIENNE C'EST MÉCONNAÎTRE ET NE PAS VOULOIR CONFRONTER DE FACE LES VÉRITÉS. LE MAL DORT ET QUELQUES SECOUSSES SUFFISENT À LE RÉVEILLER. REJETER LE PHÉNOMÈNE RIEN QUE SUR LES AUTRES C'EST ÊTRE AVEUGLÉ D'UN CÔTÉ. LE MÉCONTENTEMENT AUGMENTE. LE CHOMAGE ET LA PAUVRETÉ S'EMPIRENT. LES ESTOMACS DES PAUVRES FAMILLES SONT VIDES. LES TENTATIONS DU MERCENERIAT RÉMUNÉRÉ PEUVENT LES REMPLIR. LE FANATISME VÉGÈTE. LES DIABLES DES FRUSTATIONS S'AGITENT. LA GROGNE GRONDE. DE LÀ À SE CONFIER AU DIABLE IL N'Y A QU'UN PAS. LE "NORD" TOUT COMME LE "SUD".

    LA LIBRE EXPRESSION

    07 h 33, le 29 octobre 2014

  • C'est un cri de "Liban d'abord" que Hariri lance, mais qui, évidemment, ne sera entendu ni par le Hezbollah ni par ses "chers hôtes" et "hôtes" du Liban, Daech et al-Nosra.

    Halim Abou Chacra

    06 h 54, le 29 octobre 2014

  • La rupture de Sääd avec le camp 8 Malsain est acquise since longtemps. Le Malsain fut obligé d’accepter les réformes de Sääd le bien-aimé. Il considérait Hariri avec la méfiance soupçonneuse du malsain Mou à l’égard d’1 Cédraie Sain de loin + énergique, et qui pousse loin. Sääd l’avait houspillé au Cancre-huitard, modèle du casanier des casernes de la Milice, et que ni lui, ni son camp Malsain en 8 ne comprenaient Rien au grand mouvement Printanier ; et qu’ils l’étouffaient à Sääd dans cette croyance en de niaises banalyses. Toute leur "doctrine" était vermoulue. Le 8 Malsain provoqua Sääd à la controverse, mais Hariri, lutteur seulement devant le peuple, ne voulait pas être entraîné à 1 dispute futile pareille. Ce Malsain, en sus, n’étant point sincère, il n’avait pas utilisé l’influence dont il disposait auprès des noircis pour faire cesser les chicanes contre Almoustaqbal, afin de mettre fin à la censure pour que la lutte pût librement se poursuivre. Après la parution d’1 pamphlet "futuriste" vs l’esprit en 8 puîné, il proclama que Hariri était 1 instrument de la Sanité, et demanda aux chemises chiffonnées de chasser du pays ce fomentateur de Cédraies futuristes qui répandait leurs Saines idées et appelait à la révolution contre les anthracites ; ses chéris. Sääd fut traqué. On avait décelé son activité au sein du Caravansérail, on le menaça et il aprit qu’on exigeait qu’on le livrât. S’il n’avait pas quitté à temps Baïyroût sa Belle Cité, le Malsain en 8 l'eût livré !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    06 h 53, le 29 octobre 2014

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