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Moyen Orient et Monde - Pakistan

Un assassin défendant la loi sur le blasphème radicalise ses gardes en prison

L'un des criminels les plus notoires du Pakistan, condamné pour le meurtre d'un homme politique favorable à une réforme de la loi controversée sur le blasphème, a radicalisé plusieurs gardes de la prison où il est écroué, convaincant même l'un d'eux de tirer sur un Britannique condamné pour injures à l'islam, selon une enquête interne.
Fin septembre, un garde de la prison d'Adiyala, en banlieue de la capitale Islamabad, avait ouvert le feu sur Mohammad Asghar, un Pakistano-Britannique de 70 ans atteint de schizophrénie et condamné à mort pour avoir écrit des lettres dans lesquelles il disait être un prophète. M. Asghar, grièvement blessé dans cette attaque, avait été condamné en vertu de la loi sur le blasphème, qui prévoit la peine de mort pour les personnes dénigrant le prophète Mohammad. Or le garde ayant tenté de le tuer avait passé plus de deux semaines à surveiller Mumtaz Qadri, un ex-policier qui avait assassiné en 2011 le gouverneur de la province du Penjab (Centre) favorable à une réforme de la loi, défendue bec et ongles par les islamistes. Le garde a « confessé avoir suivi des leçons religieuses » de Mumtaz Qadri, a déclaré un haut responsable de la prison.

Comme un parrain ?
Les prisonniers ont aussi fait état d'un traitement de faveur à l'égard de Mumtaz Qadri, dans ce pays où les responsables – politiques, juges, policiers, etc. – craignent eux-mêmes d'être la cible de défenseurs de la loi sur le blasphème. « Les employés de la prison n'élèvent jamais la voix contre lui, ils lui parlent avec respect et lui épargnent les tâches quotidiennes », a déclaré un prisonnier à propos du traitement de Mumtaz Qadri. Autre signe de la radicalisation des esprits dans cette prison, un garde en contact avec Mumtaz Qadri a demandé à un prisonnier écroué pour meurtre de tuer des détenus condamnés pour blasphème, selon ce meurtrier. Dans ce pays musulman en proie à la montée en puissance du fondamentalisme, la loi sur le blasphème demeure un sujet très sensible.

L'un des criminels les plus notoires du Pakistan, condamné pour le meurtre d'un homme politique favorable à une réforme de la loi controversée sur le blasphème, a radicalisé plusieurs gardes de la prison où il est écroué, convaincant même l'un d'eux de tirer sur un Britannique condamné pour injures à l'islam, selon une enquête interne.Fin septembre, un garde de la prison d'Adiyala,...

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