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Sport - Basket-ball - NBA

La saison régulière sert-elle vraiment à quelque chose ?

Sur les 30 équipes engagées dans le championnat nord-américain de basket-ball 2014-2015 qui commence dès ce matin, 16, soit plus que la moitié, se qualifient pour les plays-offs. Pour celles-ci, les choses sérieuses débutent alors vraiment d'un point de vue sportif.

Le numéro 1 de la draft, la nouvelle star, c’est lui, Andrew Wiggins. Choisi par Cleveland, il a été sacrifié sur l’autel de la conquête d’un titre NBA par les Cavs qui l’ont envoyé à Minnesota contre Kevin Love. Chez les Wolves, ce Canadien de 19 ans, qui n’a passé qu’un an à l’université (Kansas), va trouver un environnent taillé pour lui, les caviars de Ricky Rubio et une équipe jeune prête à faire le spectacle. Gros bosseur, il va devoir confirmer les énormes espoirs placés en lui.

Toutefois, la saison régulière aura tout de même permis aux heureux élus de décortiquer les forces et faiblesses de leurs futurs adversaires... mais surtout les leurs. Les nouveaux arrivants, stars comme « rookies » (joueurs dans leur première année NBA), ont pu être intégrés, un Cinq majeur s'est entre-temps dessiné, et les temps faibles – match gagné... ou perdu avant terme par exemple – servent autant à ménager les forces vives qu'à impliquer le banc dans toute sa largeur.
Un axe de management indispensable au regard du calendrier, démentiel : 82 matches en seulement 170 jours. Même les franchises éliminées à l'issue de la saison régulière participent donc pleinement à la fête. Et certaines revendiquent même la célèbre maxime de Coubertin – « L'essentiel... » – jusqu'à l'outrance.
Certaines franchises s'ingénient à obtenir les moins bons résultats possibles en saison régulière – un syndrome baptisé « tanking » – dans l'optique de la future draft (phase de recrutement des joueurs aspirant à découvrir la NBA). En effet, le système en vigueur permet aux moins bien classées de se servir en premier dans le vivier des – peut-être – futures stars de la Ligue.
Une incongruité ? Pas forcément plus que ces clubs de Ligue 1 qui ne jouent pas le jeu en Coupe d'Europe, histoire de garder des forces en championnat dans le but... de se qualifier en Coupe d'Europe.
Si ce principe du « perdre utile » est totalement assumé aux États-Unis, son application abusive de la part des Philadelphia Sixers, ces derniers temps, a amené les dirigeants de la NBA à vouloir retoucher l'actuel système de la draft.

Un mode « entraînement »
La saison régulière impose aux équipes un rythme effréné puisque, cinq mois et demi durant, celles-ci jouent en moyenne un match tous les deux jours. D'où certains enchaînements assez épiques, mêlant « road trip » (série de plusieurs déplacements d'affilée) et « back-to-back » (deux matches en deux jours).
Un seul exemple : cette saison, les San Antonio Spurs de Gregg Popovich vont, du 8 au 28 février, rencontrer neuf équipes différentes de suite à l'extérieur, dont trois « back-to-back ». De fait, les entraîneurs manquent généralement de temps pour l'entraînement spécifique et ils se servent donc des matches de la saison régulière pour éprouver les nombreux systèmes de jeu en conditions réelles.

Un show indispensable, pour le bonheur des spectateurs
1 230 matches en 170 jours, soit environ 7 par jour... La saison régulière de la NBA est un spectacle permanent et les joueurs savent par exemple qu'il leur est inutile de planifier quoi que ce soit à Noël. La notion de show est sacrée aux États-Unis et les seuls jours où les équipes font obligatoirement relâche sont à l'occasion de la finale universitaire NCAA... et bien sûr lors du All-Star Game, grand-messe qui rassemble les meilleurs représentants de la NBA.
Une « pause » récréative pour les joueurs et les fans, lesquels devaient par ailleurs débourser, en cours de saison dernière, près de 40 euros en moyenne (un record) s'ils voulaient assister à un match.
La capacité des enceintes va de 18 000 à 22 000 places et toutes sont systématiquement remplies grâce à un système d'abonnement familial très efficace. La NBA est vraiment un show de plus en plus rentable...

Des recettes indispensables
L'étirement de la compétition via une saison régulière à rallonge répond évidemment à une logique de profit et, à ce titre, le tout récent accord entre la NBA et ses diffuseurs donne le vertige : à partir de la saison 2016-2017 et sur une durée de 9 ans, ces derniers se sont engagés à verser un total de 24 milliards de dollars (près de 19 milliards d'euros) à la Ligue nord-américaine !
Les comptes des franchises sont également florissants puisque leur valeur moyenne vient d'être estimée (dettes comprises) à 634 millions de dollars.
(Source : Internet)

Toutefois, la saison régulière aura tout de même permis aux heureux élus de décortiquer les forces et faiblesses de leurs futurs adversaires... mais surtout les leurs. Les nouveaux arrivants, stars comme « rookies » (joueurs dans leur première année NBA), ont pu être intégrés, un Cinq majeur s'est entre-temps dessiné, et les temps faibles – match gagné... ou perdu...

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