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Moyen Orient et Monde - Proche-Orient

Israël accélère la colonisation à Jérusalem-Est

La construction de 1 000 logements à Har Homa et Ramat Shlomo risque d'aggraver les tensions avec les Palestiniens.

Israël a annoncé hier accélérer les plans pour la construction de 1 000 logements à Jérusalem-Est, empoisonnant encore davantage l'atmosphère déjà très tendue autour de la partie palestinienne de la ville, annexée et occupée. Le gouvernement a décidé de faire avancer la planification pour la construction de 400 logements à Har Homa et 600 à Ramat Shlomo, deux colonies juives de Jérusalem-Est. Cette annonce survient dans un climat de violences qui font redouter un embrasement généralisé. La poursuite de la colonisation juive dans la partie palestinienne de Jérusalem est citée comme l'un des facteurs majeurs de tension.
De nouveaux heurts ont mis aux prises hier jeunes Palestiniens et policiers israéliens, tandis que les responsables politiques des deux côtés rivalisaient de rhétorique tranchante. « Israël est dans son droit absolu quand il construit dans les quartiers juifs, c'est un consensus, tous les gouvernements l'ont fait et tous les Palestiniens ont compris que ces quartiers resteront sous contrôle israélien dans n'importe quel accord », a asséné le Premier ministre Benjamin Netanyahu devant le Parlement. Son homologue Rami Hamdallah s'est, lui, symboliquement rendu à la mosquée al-Aqsa, sur l'ultrasensible esplanade des Mosquées, pour répéter les mots du président palestinien Mahmoud Abbas : « Jérusalem, al-Aqsa et les lieux saints musulmans et chrétiens sont des lignes rouges. » Israël est ici une puissance occupante, a-t-il déclaré tandis que des Palestiniens scandaient : « En route pour al-Aqsa, martyrs par millions. »
Quant au président palestinien Mahmoud Abbas, il a réclamé hier la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité au sujet de cette escalade de violences et des « agressions » israéliennes à l'esplanade des Mosquées.

Troubles quasi quotidiens
Une série d'événements, la guerre de Gaza et la persistance de l'occupation israélienne se sont conjugués depuis l'été pour provoquer des troubles quasiment quotidiens. Ceux-ci se sont intensifiés depuis qu'un Palestinien de 21 ans, Abdelrahmane Shalodi, a tué, mercredi dernier, un bébé de trois mois et une Équatorienne de 22 ans dans ce que les autorités israéliennes disent être un attentat « terroriste ». Des milliers de policiers et de gardes-frontières ont été appelés en renforts pour quadriller les quartiers palestiniens. L'épicentre de ces heurts a été une fois de plus le quartier populaire de Silwan, au pied de la Vieille ville. 500 colons israéliens vivent au milieu de 45 000 Palestiniens dans ce quartier d'où était originaire Abdelrahmane Shalodi.

Mauvais timing
L'annonce d'hier sur la poursuite de la colonisation pouvait donc difficilement tomber plus mal, a jugé l'organisation israélienne anticolonisation La Paix maintenant. L'un de ses porte-parole, Lior Amihai, a déclaré qu' « il n'y a jamais de bon moment pour faire des choses pareilles, mais celui-ci l'est encore moins que les autres, alors que Jérusalem est en train de brûler ».
(Source : AFP)

Israël a annoncé hier accélérer les plans pour la construction de 1 000 logements à Jérusalem-Est, empoisonnant encore davantage l'atmosphère déjà très tendue autour de la partie palestinienne de la ville, annexée et occupée. Le gouvernement a décidé de faire avancer la planification pour la construction de 400 logements à Har Homa et 600 à Ramat Shlomo, deux colonies juives de...

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