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Moyen Orient et Monde - Conflit

L’EI a fait des « avancées importantes » en Irak

Les raids de la coalition auraient fait des « centaines » de morts parmi les jihadistes à Kobané.

La coalition internationale a mené 18 frappes autour de Kobané entre mardi et hier, selon l’armée américaine. Kai Pfaffenbach/Reuters

L'armée irakienne, aidée de tribus, a repoussé un assaut du groupe État islamique (EI, ex-Daech) lancé hier contre Ramadi, chef-lieu de la province occidentale d'al-Anbar que les jihadistes tentent de contrôler totalement, selon un responsable.
Les combattants de l'EI ont lancé dans la nuit, à partir de trois axes, un assaut sur Ramadi pour contrôler entièrement la ville, mais l'armée appuyée par les forces spéciales et des membres de tribus « est parvenue à les repousser », a précisé le responsable. « Trente-cinq membres de l'EI ont été tués. Nous avons incendié un grand nombre de leurs véhicules, avec l'aide des tribus », a-t-il affirmé, en assurant que « la situation était sous contrôle » de l'armée.


De son côté, le chef de la police d'Amriyat al-Fallouja, Aref al-Janabi, a affirmé que des renforts de l'armée étaient parvenus dans la ville assiégée par les jihadistes depuis la veille. Selon des habitants, les jihadistes ont déployé des chars et des véhicules blindés, saisis à l'armée, aux portes de la ville située à une quarantaine de kilomètres de la capitale. Ils ont également fait état de survols massifs au-dessus de la ville vraisemblablement par des avions de la coalition internationale. M. Janabi avait prévenu mardi que « si Amriyat al-Fallouja tombe, la bataille va se déplacer aux portes de Bagdad et de Kerbala ».

 

(Analyse : L'État islamique plus puissant que prévu)


C'est dans ce contexte que le coordonnateur de la coalition internationale, le général américain John Allen, a reconnu hier que l'EI a fait des « avancées importantes » en Irak. De retour d'une longue tournée au Moyen-Orient, notamment en Irak, en Jordanie et en Turquie, le général Allen a affirmé que les pays alliés au sein de la coalition étaient « tombés d'accord » pour dire que « si l'aspect militaire était important, il n'était pas suffisant » pour terrasser le groupe de jihadistes ultraradicaux, ne produisant « ni vainqueurs ni vaincus ». « L'urgence en Irak est clairement en ce moment notre principale préoccupation », a admis le général, invoquant notamment la « stabilisation du gouvernement » irakien. « Mais, évidemment, l'EI a fait des avancées importantes en Irak », notamment dans la province occidentale d'al-Anbar que les islamistes armés contrôlent en grande partie, a concédé M. Allen. Ce dernier s'est également dit « très réticent à affubler du terme de "cible stratégique" » la ville de Kobané, que se disputent les forces kurdes et les jihadistes à la frontière entre la Syrie et la Turquie.

 

(Lire aussi: Les raids américains contre l'EI : des frappes pour la galerie ?)

 

Frappes plus efficaces ?
À propos de cette bataille, le porte-parole du Pentagone, le contre-amiral John Kirby, a affirmé de son côté que les bombardements aériens « à et autour de Kobané » avaient « tué plusieurs centaines » de combattants du groupe EI. Mais, a-t-il souligné, « Kobané pourrait encore tomber ».
Au cours des 48 dernières heures, la coalition a augmenté le nombre de raids sur les positions de l'EI à Kobané, réussissant à freiner la progression des jihadistes qui étaient arrivés lundi jusqu'au centre-ville. Mardi et hier, les Américains – qui ont baptisé leur opération en Irak et en Syrie « Détermination absolue (Inherent Resolve) – ont mené 18 frappes aériennes autour de la ville, selon l'armée ». La coalition frappe directement l'EI sur la ligne de front « pour forcer les jihadistes à abandonner leurs positions, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). L'ONG a annoncé que les combattants kurdes des Unités de protection du peuple (YPG) qui défendent la ville avaient repris hier deux positions dans Kani Arabane, un quartier du nord-est, près de leur QG dont l'EI s'était emparé vendredi. D'après Rami Abdel Rahman, directeur de l'OSDH, sept combattants de l'EI et cinq Kurdes avaient été tués dans des affrontements hier. « (Les frappes) sont plus importantes qu'avant parce que la coordination (entre Américains et Kurdes) s'est améliorée ces six derniers jours », a-t-il estimé.

 

(Lire aussi :Qui veut quoi, qui frappe où ? Première et deuxième partie)


Dans ce contexte, le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu a répété hier que seuls les Syriens étaient autorisés à franchir la frontière de son pays pour aller combattre à Kobané, rejetant l'appel de la France à ouvrir plus largement le passage.
Ailleurs en Syrie, Wariss al-Younès, un parlementaire syrien, a été abattu par des hommes armés non identifiés mardi dans la province de Hama, a indiqué hier une source parlementaire. M. Younès était un représentant de la province côtière de Tartous, qui est un des bastions du régime de Bachar el-Assad.

 

L'armée irakienne, aidée de tribus, a repoussé un assaut du groupe État islamique (EI, ex-Daech) lancé hier contre Ramadi, chef-lieu de la province occidentale d'al-Anbar que les jihadistes tentent de contrôler totalement, selon un responsable.Les combattants de l'EI ont lancé dans la nuit, à partir de trois axes, un assaut sur Ramadi pour contrôler entièrement la ville, mais l'armée...
commentaires (3)

NAÏF QUI NE RÉALISE PAS QUE L'OBJECTIF DU JEU EST CEUX-CI CONTRE CEUX-LÀ ! LA MAINMISE DES MILICES ARMÉES PAR L'IRAN AU YÉMEN... GENS QU'ON CROYAIT RÉCLAMER SEULEMENT DES DROITS... ET LEUR POSSIBLE CONTRÔLE DE BEB EL MANDEB CHANGE TOUTE LA DONNE. BAGDAD DEVIENT SOUS RISQUE... ET D'AUTRES AUSSI... ET UN EMBRASEMENT TOTAL DE LA RÉGION NE SERAIT PLUS UNIQUEMENT À CRAINDRE... MAIS À PRÉVOIR AUSSI !

LA LIBRE EXPRESSION. LA PATRIE EST EN DANGER.

11 h 01, le 16 octobre 2014

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Commentaires (3)

  • NAÏF QUI NE RÉALISE PAS QUE L'OBJECTIF DU JEU EST CEUX-CI CONTRE CEUX-LÀ ! LA MAINMISE DES MILICES ARMÉES PAR L'IRAN AU YÉMEN... GENS QU'ON CROYAIT RÉCLAMER SEULEMENT DES DROITS... ET LEUR POSSIBLE CONTRÔLE DE BEB EL MANDEB CHANGE TOUTE LA DONNE. BAGDAD DEVIENT SOUS RISQUE... ET D'AUTRES AUSSI... ET UN EMBRASEMENT TOTAL DE LA RÉGION NE SERAIT PLUS UNIQUEMENT À CRAINDRE... MAIS À PRÉVOIR AUSSI !

    LA LIBRE EXPRESSION. LA PATRIE EST EN DANGER.

    11 h 01, le 16 octobre 2014

  • Transmission par erreur sur le clavier. Je m'en excuse. Complément dernière phrase : ...et que "l'Etat islamique fait du progrès sur le terrain". A ce train, les jihadistes de ce dernier seront bientôt à Bagdad et complèteront leur génocide contre les Kurdes en Syrie.

    Halim Abou Chacra

    05 h 10, le 16 octobre 2014

  • Il a fallu deux mois au commandement US pour trouver un nom -"Détermination absolue"- à l'opération exclusivement aérienne de la Coalition internationale contre l'Etat islamique de M le Calife Abou Bakr al-Bagdadi. Il a également fallu une tournée au Proche-Orient du coordinateur de cette opération, le général américain John Allen, pour qu'il constate ce que les journalistes du monde entier ont constaté dès les premières heures, à savoir que "les frappes aériennes ne sont pas suffisantes" et que l'Etat islamiq

    Halim Abou Chacra

    05 h 04, le 16 octobre 2014

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