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Un Syrien placé sur liste noire demande à être soigné en France

Un homme d'affaires syrien, qui a été soigné à Paris pour un cancer, appelle la France à l'autoriser à y retourner bien qu'il figure depuis juillet sur la liste noire des personnes soutenant le régime de Bachar el-Assad.

"Je ne veux pas juger du bien-fondé de cette sanction, même si, comme tous les hommes d'affaires syriens, nous sommes par la force des choses en contact avec le régime. Je demande simplement une dérogation pour me faire soigner comme je le fais depuis 2007", année où s'est déclaré son cancer, a affirmé mercredi à l'AFP Hashem Akkad.

Agé de 53 ans, député de Damas de 1994 à 2012, il appartient à une vieille famille d'entrepreneurs et sa société s'occupe de textile, boissons gazeuses et pâtes alimentaires ainsi que de forage de pétrole et de gaz en Irak et en Egypte.  Il figure sur la dernière liste des sanctions publiées par l'Union Européenne le 22 juillet, pour "avoir apporté son soutien et tiré bénéfice du régime syrien".

Depuis 2011, les pays de l'UE ont adopté un régime de sanctions - gel des avoirs et interdiction de visas - contre des personnes, organisations et entreprises en raison de la poursuite de la répression par Bachar el-Assad.

Interrogé par l'AFP, le professeur Victor Izrael, cancérologue à l'hôpital Tenon à Paris, assure que Hashem Akkad est atteint d'une "maladie gravissime dont normalement on ne se sort pas. Nous avons réussi à le mettre en rémission de façon miraculeuse. La rechute peut survenir n'importe quand et il a donc besoin d'un suivi extrêmement précis et rapproché".

"Ce serait vraiment dramatique que, pour une raison de placement administratif, il ne puisse pas continuer à être pris en charge par nous", a-t-il ajouté au téléphone. M. Akkad assure n'être "jamais allé en France pour (s)'amuser": "Je vais directement de l'aéroport à l'hôpital et de l'hôpital à l'aéroport".

Alerté sur ce cas, le chargé d'affaires de l'UE en Syrie, Anis Nacrour, a affirmé à l'AFP avoir sollicité début septembre 2014 une dérogation médicale du gouvernement français en soulignant que, "par principe, toutes les mesures restrictives prises par l'UE comportent une clause suspensive pour raisons humanitaires". Une semaine plus tard, une réponse négative de l'ambassade de France au Liban lui a été notifié.

Un homme d'affaires syrien, qui a été soigné à Paris pour un cancer, appelle la France à l'autoriser à y retourner bien qu'il figure depuis juillet sur la liste noire des personnes soutenant le régime de Bachar el-Assad."Je ne veux pas juger du bien-fondé de cette sanction, même si, comme tous les hommes d'affaires syriens, nous sommes par la force des choses en contact avec le régime....