Le géant européen Deutsche Telekom a indiqué hier qu'il envisageait toujours de vendre sa filiale américaine T-Mobile US, même après l'abandon du français Iliad, la maison mère de Free.
« Nous pouvons continuer à avoir du succès avec T-Mobile US seule sur le marché américain. Et si une autre offre advient, alors nous pourrons l'examiner », a déclaré un porte-parole de Deutsche Telekom à l'AFP, réitérant la position que le groupe affiche depuis plusieurs mois.
Il n'a toutefois pas souhaité commenter l'abandon d'Iliad.
Avant Iliad, le japonais Softbank et sa filiale américaine Sprint avaient déjà jeté l'éponge. L'opérateur lorgnait depuis longtemps sur une fusion avec T-Mobile US pour exister sur un marché américain dominé par les géants AT&T et Verizon. Mais il s'était heurté aux réticences de
Washington, qui voit d'un mauvais œil un amoindrissement de la concurrence dans les télécoms.
Longtemps enfant à problème au sein de Deutsche Telekom, T-Mobile US a retrouvé le chemin de la rentabilité grâce notamment à son mariage avec l'opérateur à bas coûts Metro PCS. La filiale fait figure de poule aux œufs d'or depuis plusieurs trimestres.
Les candidats au rachat s'amenuisent. La presse américaine a cet été évoqué l'opérateur de télévision par satellite Dish Network, mais celui-ci n'est toujours pas entré dans l'arène.
Malgré tout, Deutsche Telekom garde ses options ouvertes.
« Nous avons toujours dit que Deutsche Telekom était ouvert aux transactions (concernant T-Mobile US) avec une plus-value », rappelait encore son patron Tim Höttges en août.