La directrice générale du FMI Christine Lagarde a estimé hier que la Grèce serait en « meilleure position » avec une assistance du Fonds alors qu'Athènes veut s'affranchir plus tôt que prévu de l'aide internationale.
« Il y a eu des progrès importants (en Grèce) mais nous pensons également que (...) le pays serait, selon nous, en meilleure position s'il bénéficiait d'un soutien de précaution », a déclaré la patronne du Fonds monétaire international lors d'une conférence de presse.
Sous assistance financière internationale depuis 2010, la Grèce a récemment affirmé que l'ère des programmes d'aide était « terminée » et laissé entendre qu'elle pourrait écourter la durée de vie du plan du FMI, qui doit en théorie prendre fin en 2016. L'assistance fournie par la Commission européenne doit, elle, s'achever à la fin 2014.
Rappelant que la décision finale appartenait à la Grèce, Mme Lagarde s'est dit ouverte « une évolution de la relation », tumultueuse, entre le FMI et Athènes. « Nous pensons que la relation peut être extrêmement utile afin de permettre au pays d'aller de l'avant et, au final, de s'en sortir par lui-même », a indiqué Mme Lagarde.
Fin septembre, le FMI avait indiqué n'avoir pas reçu de demande formelle d'Athènes d'écourter la durée de vie de son programme d'aide.
Les hauts représentants de la troïka UE-BCE-FMI, qui contrôle les comptes et les réformes de la Grèce, ont commencé mardi à Athènes une série d'entretiens avec le gouvernement centrés sur l'examen du budget 2015, première étape d'un processus qui pourrait déboucher sur le versement d'un nouveau prêt au pays.
Économie
Lagarde : La Grèce sera « en meilleure position » avec une assistance du FMI
OLJ / le 10 octobre 2014 à 00h00