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À La Une - Etats-unis

Michelle Obama en campagne, sans "Barack"

Du côté républicain, on reconnaît la popularité de la Première dame mais on fait mine de ne pas s'en inquiéter.

Avec une cote de popularité solidement accrochée au-dessus de la barre des 65%, sans commune mesure avec celle de son mari, Michelle Obama est également plus populaire que deux autres First Lady de renom, Hillary Clinton ou Laura Bush. Scott Olson/Getty Images/AFP

Armée d'une cote de popularité inoxydable, Michelle Obama est en campagne à travers les Etats-Unis. Son objectif principal ? Lutter contre le pire ennemi des démocrates à l'approche des élections législatives : l'apathie.

Style direct et énergique, anecdotes personnelles et touches d'humour savamment dosées, la First Lady défend avec fougue le bilan de "Barack" pour ce dernier scrutin, qui aura lieu le 4 novembre, avant son départ de la Maison Blanche en janvier 2017.

Relativement discrète jusque-là, elle multiplie depuis quelques jours les apparitions pour apporter son soutien à des candidats au Sénat ou au poste de gouverneur. Après Milwaukee (Wisconsin), Bangor (Maine), Boston (Massachusetts), Madison (Wisconsin) et Chicago (Illinois), elle sera en fin de semaine à Lansing (Michigan) puis à Des Moines (Iowa).

 

(Lire aussi : Les élections américaines de mi-mandat décryptées en 4 questions)

 

Avec une cote de popularité solidement accrochée au-dessus de la barre des 65%, sans commune mesure avec celle de son mari, Michelle Obama est également plus populaire que deux autres First Lady de renom, Hillary Clinton ou Laura Bush.

"C'est mon homme ! ", lançait-elle vendredi dans un grand sourire après avoir souligné le chemin parcouru au cours des six dernières années, rappelant que lorsque son mari avait franchi la porte de la Maison Blanche, début 2009, le pays était "en pleine crise", l'économie était "littéralement sur le point de s'effondrer". "Et il se trouve que c'est aujourd'hui notre 22e anniversaire de mariage ! Et je ne le verrai peut-être même pas car je suis sur la route et il est sur la route. Cela montre combien ces élections sont importantes pour nous."

 

(Lire aussi : Obama et Biden bougent leurs corps pour Michelle Obama)

 

S'appuyant sur un discours bien rodé, qui reprend les grandes lignes de l'argumentaire présidentiel sur l'économie et la baisse du chômage, Michelle Obama s'attaque aussi directement à un trait caractéristique des démocrates : une plus faible mobilisation lors des élections législatives qui ne sont pas couplées avec un scrutin présidentiel. "Les républicains ont un avantage lors des élections de mi-mandat", explique Thomas Schaller, professeur de sciences politiques à l'Université du Maryland. "Le socle d'électeurs des démocrates est généralement plus jeune, avec un statut socio-économique moins élevé, c'est-à-dire un électorat qui a tendance à moins se mobiliser lorsqu'il n'y a pas d'élection présidentielle."

 

Spéculations sur son avenir politique
Tentant de recréer la mobilisation de 2008 et - dans une moindre mesure - de 2012 pour Barack Obama, la First Lady met inlassablement en garde contre la tentation d'ignorer le scrutin de début novembre. "Lorsque nous restons à la maison, ils gagnent", avertit-elle lors des rassemblements démocrates, appelant chacun des militants présents à inciter dix de ses proches à aller voter au moment où son mari se consacre pour l'heure essentiellement à des levées de fonds.

"Beaucoup de gens ont été surpris quand Barack a été élu car ils comptaient sur le fait que des gens comme nous resteraient à la maison, mais nous leur avons donné tort. Barack a gagné parce qu'un nombre record de femmes, de jeunes et de personnes issues des minorités se sont rendus aux urnes."

La polarisation plus marquée de l'échiquier politique américain depuis une vingtaine d'années rend la mobilisation encore plus cruciale pour le camp démocrate, déjà minoritaire à la Chambre qui redoute de perdre le contrôle du Sénat. "Avec un électorat très polarisé, on est passé, dans les deux camps, d'une stratégie de persuasion à une stratégie de mobilisation, explique Thomas Schaller. A partir du moment où le centre s'est évaporé, c'est vraiment +Je vous laisse votre camp, je mobilise le mien+."

 

(Lire aussi : Des femmes impuissantes au pouvoir ?)

 

Du côté républicain, on reconnaît la popularité de la Première dame mais on fait mine de ne pas s'en inquiéter. "Ce n'est pas une surprise que les candidats 2014 préfèrent Michelle Obama à son mari qui continue à plonger dans les sondages mais elle représente cependant les mêmes politiques d'Obama qui ont échoué et qui sont très impopulaires", déclare Kirsten Kukowski, porte-parole du parti.

Quelle que soit, au soir du 4 novembre, la composition du Congrès avec lequel Barack Obama devra composer durant ses deux dernières années à la Maison Blanche, les spéculations sur l'avenir politique de Michelle Obama devraient continuer à alimenter la chronique. Interrogée en début d'année, au moment où des rumeurs évoquaient une possible candidature dans l'Illinois, elle avait pourtant laissé peu de place au doute. "Vous êtes certaine que vous ne vous lancerez pas en politique" ? "J'en suis sûre !"

 

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