Brèves

Proche-Orient
Israël renforce sa sécurité pour la célébration de Kippour et d'al-Adha

La police israélienne va déployer des renforts vendredi et samedi pour éviter des « frictions » lors de la célébration le même jour des deux plus importantes fêtes du judaïsme et de l'islam, a indiqué hier la police. Les juifs vont célébrer à partir de vendredi soir Yom Kippour, le Grand Pardon au cours duquel ils jeûnent, prient et demandent pardon pour leurs péchés. Les musulmans célèbrent eux aussi à partir de vendredi al-Adha, la fête du sacrifice, qui commémore la soumission d'Abraham à Dieu lorsqu'il accepte d'égorger son fils unique Ismaël. L'archange Gabriel substitue au dernier moment l'enfant par un mouton. En souvenir de cet épisode, les familles musulmanes sacrifient un mouton. « Les commandants de la police des différentes régions vont s'entretenir avec les dignitaires politiques et religieux des deux communautés afin de promouvoir la tolérance et le respect mutuel », a précisé un porte-parole de la police.

Yémen
Trois attaques imputées à el-Qaëda contre les Houthis

El-Qaëda a mené trois attaques dimanche contre les rebelles chiites au Yémen qu'il a promis de combattre sans merci, alors que ceux-ci contrôlent de fait la capitale Sanaa, a-t-on appris hier de diverses sources. L'attaque la plus spectaculaire a été lancée par un kamikaze contre un petit hôpital de la localité de Mazjar, à quelque 80 km à l'est de Sanaa, où étaient soignés des rebelles chiites, dits Houthis. Ansar al-Charia, qui dépend d'el-Qaëda, a revendiqué sur Twitter cette opération, affirmant qu'elle avait fait des « dizaines de tués et de blessés ». De plus, dimanche soir également, un commando d'Ansar al-Charia a lancé une attaque armée dans la région de Baïda, tuant les six occupants d'un véhicule, tous des Houthis, ont affirmé des témoins. À Sanaa, une source des services de sécurité a indiqué qu'un engin artisanal, posé près d'un point de contrôle des Houthis, avait explosé dimanche soir, faisant deux blessés. Sur le plan diplomatique, l'Arabie saoudite a exprimé sa profonde inquiétude devant l'évolution de la situation au Yémen, et a demandé l'application immédiate de l'accord de paix conclu le 21 septembre sous l'égide de l'Onu.

Crise
Première réunion de dialogue « positive » en Libye

Des députés rivaux du Parlement libyen ont tenu hier une première réunion d'un dialogue politique, initié par l'Onu et qu'ils se sont engagés à poursuivre en vue de mettre fin aux violences et à l'anarchie institutionnelle. Le chef de la mission de l'Onu, Bernardino Leon, est parvenu, à l'issue de discussions marathoniennes qui s'étaient poursuivies jusqu'à dimanche soir, à convaincre des élus des deux camps de s'asseoir à la table du dialogue. Il a salué une rencontre « positive », qui s'est achevée sur un appel au cessez-le-feu dans tout le pays et devait être suivie d'autres réunions après la fête d'al-Adha. Pour rappel, le nouveau Parlement, issu des élections du 25 juin et dominé par les anti-islamistes, est reconnu par la communauté internationale mais est contesté par les milices de Fajr Libya qui contrôlent Tripoli depuis août.