Israël arrête un homme soupçonné de soutenir l'organisation Etat islamique

La police israélienne a arrêté lundi un instituteur arabe-israélien soupçonné de soutenir l'organisation Etat islamique (EI), a-t-elle annoncé.
Il s'agit de l'une des toutes premières arrestations rapportées officiellement en Israël en relation avec le groupe jihadiste qui a conquis de larges pans de la Syrie et de l'Irak et y fait régner la terreur.

Le quotidien israélien Haaretz avait fait état la semaine passée de la mise en examen d'un autre homme qui aurait combattu avec l'organisation Etat islamique en Syrie. L'inculpation de cet homme de 23 ans remonte au mois de mai, précisait le journal.

L'homme de 24 ans arrêté lundi enseignait dans une localité proche de Tel-Aviv, a précisé Luba Samri, une porte-parole de la police, sans révéler son identité. La police a découvert chez lui un drapeau du groupe Etat islamique, ainsi que de la littérature sur le jihad, a-t-elle dit.
Le suspect a été placé en détention et y sera maintenu au moins jusqu'à mercredi dans le cadre de l'enquête, a dit Mme Samri.

Israël, voisin de la Syrie, a annoncé début septembre avoir ajouté l'EI à sa liste d'organisations illégales sujettes à des mesures judiciaires, au même titre que leurs membres, leurs contributeurs financiers ou leurs soutiens.

Si l'homme arrêté lundi est le premier à l'être par la police, le Shin Bet, l'agence de sécurité intérieure, enquête sur d'autres individus suspects de lien ou de sympathie avec l'organisation Etat islamique, a indiqué Luba Samri.

L'homme mis en cause en mai serait entré en Syrie via la Turquie en janvier, aurait combattu avec le groupe jihadiste et a été arrêté à son retour à l'aéroport de Tel-Aviv le 20 avril, écrivait le Haaretz. Selon le journal, ils étaient en fait quatre à s'être rendus en Syrie en passant par la Turquie pour porter les armes avec les jihadistes.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est employé à assimiler l'Etat islamique et le Hamas comme différentes branches "du même arbre vénéneux", dans son effort pour justifier la guerre de juillet et août dans la bande de Gaza contrôlée par le Hamas.