Une baisse des températures au secours des Beyrouthins

Un communiqué émanant de la direction d'EDL a fait part hier de l'amélioration ponctuelle de la distribution du courant électrique à destination des usagers de Beyrouth. Celle-ci aurait en effet été provoquée par une diminution de la charge sur le réseau électrique, consécutive à la baisse des températures qui a accompagné les intempéries survenues en cette fin de semaine.
Rappelons que la capitale a été particulièrement affectée par les conséquences du conflit social qui oppose la direction d'EDL aux journaliers. Victime d'une avarie depuis près de deux mois, la ligne Basta-Unesco n'a, en effet, toujours pas été réparée, les deux parties se rejetant la responsabilité de cette panne depuis de longues semaines. Pour sa part, le fournisseur d'électricité accuse les journaliers d'empêcher ses techniciens d'accéder au siège de l'institution afin d'y récupérer le matériel nécessaire aux réparations. Le communiqué publié hier ne se privait d'ailleurs pas de le rappeler, avant d'inviter l'opinion publique à « prendre garde aux rumeurs malveillantes ». Une démarche motivée par un « souci de transparence », selon la direction d'EDL, ballottée par une crise qui dure désormais depuis une cinquantaine de jours, dans l'indifférence générale au niveau institutionnel. Le syndicat des employés d'EDL s'est par ailleurs lui aussi exprimé, dans la journée de samedi, pour mettre en garde contre « toute déclaration qui serait faite en son nom ». Une précaution qui survient alors que la guerre des mots a particulièrement fait rage cette semaine, en marge de la mobilisation des grévistes contre EDL et ses prestataires de service (les sociétés KVA, NEUC et BUS).
De son côté, le comité des journaliers s'est exprimé hier pour informer que « les employés affectés au Liban-Sud seront disponibles pour faciliter les réparations de la centrale de la vallée de Jilo, près de Tyr ». Cette dernière a en effet été victime d'un incendie provoqué par la foudre dans la matinée de dimanche. Rappelons que cette unité de production alimente près d'une vingtaine de communes dans le sud du pays. À noter aussi que les acteurs du mouvement occupent toujours le siège de l'EDL dans le secteur du Fleuve.