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À La Une - Yémen

Au moins 200 morts en six jours de combats à Sanaa

La tension demeure vive dans la capitale yéménite où des rebelles chiites armés se sont emparés de blindés et de sites militaires.

La tension demeurait vive, lundi 22 septembre 2014, à Sanaa où des rebelles chiites armés se sont emparés de blindés et de sites militaires tandis que la confusion entourait l'accord de paix avec les combattants sunnites. MOHAMMED HUWAIS , AFP

Au moins 200 personnes ont été tuées en six jours de combats à Sanaa entre rebelles chiites et combattants sunnites, soutenus par l'armée, un bilan témoignant de la brutalité des affrontements qui ont cessé avec un accord de paix parrainé par l'ONU.

"Cinquante-trois corps ont été récupérés aujourd'hui (lundi) par les services de secours, ce qui porte à 200 le nombre de corps trouvés depuis le 16 septembre", a déclaré un responsable du ministère de la Santé, Dr. Ali Saria, à l'agence officielle Saba. Ce bilan n'inclut pas les morts qui ont été emportés par leurs familles ou les parties en conflit. Dr. Saria, qui dirige les services de secours du ministère, a ajouté que ses équipes avaient également pris en charge, pendant la même période, 461 blessés, dans les quartiers du nord et du nord-ouest de Sanaa qui ont été le théâtre des combats.

Ces combats ont pris fin après la signature dimanche soir par les rebelles chiites d'Ansarullah et le pouvoir d'un accord de paix parrainé par l'émissaire de l'ONU, Jamal Benomar. La tension demeurait toutefois vive à Sanaa où des rebelles chiites armés se sont emparés de blindés et de sites militaires tandis que la confusion entourait l'accord de paix. Des rebelles ont quitté dans l'après-midi le QG du commandement général des Forces armées à bord de dix chars, de blindés et de transports de troupes, se dirigeant vers le nord de la capitale, ont rapporté des correspondants de l'AFP.

Un scénario similaire, incluant 6 chars, s'est produit au QG de la 6e région militaire, suscitant l'inquiétude de la population, surprise par l'absence des forces de l'ordre. "L'Etat est totalement absent. C'est une véritable catastrophe", a déclaré à l'AFP un habitant, Ahmed Hussein, impassible devant le mouvement des chars.
Selon un militant des droits de l'Homme, Amin al-Shami, "les houthis contrôlent Sanaa et c'est leur chef, Abdel Malek al-Houthi qui gouverne la capitale".

(Pour mémoire : Sanaa paralysée par les violences entre sunnites et chiites)

Profitant d'une accalmie relative, les habitants avaient commencé lundi matin à sortir dans les rues de la capitale. Ils étaient restés terrés chez eux ces derniers jours en raison des affrontements meurtriers ayant opposé les rebelles aux miliciens affiliés au parti islamiste sunnite Al-Islah, selon des correspondants de l'AFP.

Après des semaines de présence dans et autour de Sanaa, les combattants de la rébellion d'Ansaruallah, dits houthis, ont mené dimanche une offensive fulgurante et pris plusieurs bâtiments publics et militaires sans résistance des forces armées et de sécurité. Les rebelles ont célébré lundi soir ce qu'ils considèrent comme "une victoire à Sanaa" en tirant en l'air avec des armes automatiques et avec des feux d'artifice, selon le correspondant de l'AFP.

La prise de ces sites stratégiques a montré la fragilité du régime au Yémen, un pays limitrophe de l'Arabie saoudite confronté à une multitude de défis, dont l'essor d'el-Qaëda et un mouvement séparatiste dans le Sud.

 

Renforts rebelles
Les rebelles ont par ailleurs acheminé des renforts en hommes armés dans la nuit dans le nord et le nord-ouest de la capitale où ils campent depuis plus d'un mois, selon des sources tribales.

 

(Pour mémoire : Les rebelles chiites manifestent à Sanaa, ferment la route de l'aéroport)

Destiné à trouver une issue à la crise politique, l'accord de paix prévoit une cessation "immédiate" des hostilités, la nomination sous trois jours d'un nouveau Premier ministre et la formation dans un mois d'un nouveau gouvernement. Mais son application est rendue très incertaine par le refus des rebelles de signer l'annexe sécuritaire du document. Leur porte-parole Mohamed Abdessalam a expliqué que son groupe ne signerait pas cette annexe tant que les autorités n'auront pas présenté des excuses pour la mort de partisans des rebelles lors d'une tentative d'assaut contre le siège du gouvernement début septembre.

Par ailleurs, le démantèlement des campements des rebelles dans et autour de Sanaa ne doit intervenir qu'"avec le début de la formation du nouveau gouvernement", selon le texte de l'accord.

Une réunion extraordinaire du Conseil des ministres lundi a été dirigée par le président Abd Rabbo Mansour Hadi, qui a expliqué par ailleurs aux ambassadeurs de dix pays, dont celui des Etats-Unis, avoir évité "une guerre civile" par l'accord de paix.

 

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commentaires (2)

Si on doit compter sur les binsaouds pour contrer leurs propres disciples de daech nosra ou Qaida , on n'est pas sorti de l'auberge ! ils sont nuls , incompetents et a force d'avoir compter sur une ombrelle us/sionisee ca les a rendu paresseux , bien que virulents en paroles . Dans la coalition anti daech , je me demande a quoi ils serviraient !

FRIK-A-FRAK

16 h 40, le 22 septembre 2014

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Commentaires (2)

  • Si on doit compter sur les binsaouds pour contrer leurs propres disciples de daech nosra ou Qaida , on n'est pas sorti de l'auberge ! ils sont nuls , incompetents et a force d'avoir compter sur une ombrelle us/sionisee ca les a rendu paresseux , bien que virulents en paroles . Dans la coalition anti daech , je me demande a quoi ils serviraient !

    FRIK-A-FRAK

    16 h 40, le 22 septembre 2014

  • Des morveux ces mecs. Mais je me demande pourquoi les allies arabes du Yemen ne bougent pas pour le defendre. A quoi servent les armes accumulees par l'Arabie Seoudite, le Kuwait et au monarchies si ce n est pour contrer les terroristes du Dawech, du IS, et autres salauds?

    IMB a SPO

    15 h 47, le 22 septembre 2014

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