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Liban

« Hani Fahs a su substituer le dialogue à la cacophonie »

Un émouvant hommage a été rendu hier à l’un des précurseurs de la modération dans le monde arabe. Photos ANI

Des funérailles populaires extrêmement émouvantes ont été réservées hier à l'uléma Hani Fahs qui a été inhumé à Jebchit, au Liban-Sud, en présence d'une foule imposante de sympathisants, parmi lesquels – fait notable – une représentation palestinienne très officielle.
Le corps du défunt a été transporté de Beyrouth jusqu'à son village natal et son cercueil était ceint des drapeaux libanais et palestinien. De très nombreuses couronnes ont précédé, envoyées entre autres par le président de la Chambre Nabih Berry, l'ancien Premier ministre Saad Hariri et le président palestinien Mahmoud Abbas...
Et parmi le flot de réactions enregistrées hier, on retiendra celle du Premier ministre Tammam Salam, qui a regretté la mort de l'uléma Fahs, indiquant que « le Liban a perdu un homme dont la foi a dépassé les frontières des communautés », mettant l'accent sur « l'approche qui était suivie par le défunt, basée sur la communication, laquelle lui a permis d'être un phare lumineux au niveau de la pensée, de la culture et du dialogue ». « Sayyed Fahs a réussi à prier en présence d'un groupe de croyants de toutes les religions. Il est parvenu à substituer au débat houleux un dialogue calme », a-t-il assuré. M. Salam a enfin présenté ses condoléances à la famille de l'uléma défunt.


Le Centre culturel irakien de Beyrouth a également publié un communiqué dans lequel il a déploré la mort « de l'homme aux positions modérées et humaines, qui a aimé le Liban, l'Irak et l'ensemble de l'humanité en étant proche de toutes les communautés ». « Nous n'oublierons jamais le soutien de Hani Fahs à la cause irakienne », a ajouté le communiqué.


Pour sa part, le mouvement culturel d'Antélias a rendu hommage au disparu à travers un texte citant ses plus belles caractéristiques. « Il était un homme liant la culture religieuse à la culture civile, un homme cultivé connaissant profondément l'histoire et le patrimoine, un homme impliqué dans toutes les causes du monde arabe, notamment la cause palestinienne, et mélangeant dans son esprit toutes les pensées et tous les courants du monde islamique », a relevé le texte, soulignant le sens de l'humour qui caractérisait le défunt auquel le mouvement d'Antélias avait déjà rendu hommage en 2004. « Les personnalités comme Hani Fahs resteront vivantes et immortelles dans les consciences car elles se sont vouées à l'essence de la religion et à l'essence de l'homme, ainsi qu'aux intérêts de la communauté et de la patrie », a conclu le mouvement.
Enfin, le président du conseil municipal de Saïda, Mohammad al-Saoudi, a estimé que « la disparition de l'uléma Hani Fahs constitue une perte immense pour les Libanais et le Liban qui a énormément besoin des valeurs patriotiques et nationales que prônait le disparu, surtout en ces temps difficiles ».

 

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