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À La Une - Liban

Al-Nosra menace d’exécuter un des soldats libanais otages

Le groupe jihadiste annonce que les négociations sont bloquées.

Dans un message sous forme d'infographie diffusé mardi sur Twitter et présenté comme venant du Front al-Nosra (branche syrienne d'el-Qaëda), le groupe jihadiste indique que les négociations en vue de libérer les militaires libanais otages sont bloquées, "contrairement à ce que disent les responsables libanais". "Le médiateur qatari ne nous a pas rendu visite depuis plus d'une semaine", affirme également le Front.

Le Front al-Nosra, qui retient en otage 18 soldats et membres des Forces de sécurité intérieure (FSI), menace aussi de tuer un militaire : "Mohammad Maarouf Hammieh pourrait être le premier à payer le prix".

Ces message est inscrit à côté d'un portrait du soldat incrusté dans un cercueil.

 

Début septembre, le Front al-Nosra avait diffusé une nouvelle vidéo intitulée "Qui paiera le prix?". Dans cette vidéo, le groupe lié à el-Qaëda dénonçait l’engagement du Hezbollah en Syrie et appelait les sunnites du Liban à soutenir leurs proches opposés au régime en Syrie. Il avertissait également les autres communautés qu'elles paieraient le prix de leur silence sur les "crimes" du Hezbollah en Syrie.

Les jihadistes exigent la libération d'islamistes détenus au Liban et le retrait du Hezbollah de Syrie pour relâcher leurs otages. Une trentaine de soldats et membres des FSI ont été kidnappés lors de la bataille d'Ersal, début août, entre l'armée libanaise et les jihadistes du Front al-Nosra et de l'Etat islamique (EI). L'EI a déjà décapité deux soldats.

 

Le Front al-Nosra affirme ne pas avoir de "demandes impossibles à satisfaire". Il y a quelques jours, le chef de la Sûreté générale, Abbas Ibrahim, avait indiqué que les jihadistes avaient présenté des demandes "rédhibitoires" pour la libération des otages. "Ce n'est pas nous qui avons mis fin aux négociations", martèle le groupe, qui affirme "voir compris que les négociations étaient bloquées" après avoir entendu des responsables libanais indiquer que les pourparlers pourraient prendre un mois ou deux.

Dans sa communication, le groupe jihadiste s'en prend à l'armée libanaise l'accusant d’être inféodée au Hezbollah et de s'en prendre aux réfugiés syriens dans la région de Ersal (Békaa).

Lors de l'investiture, mardi en fin d'après-midi, du nouveau mufti de la république, cheikh Abdel Latif Deriane, le Premier ministre libanais, Tammam Salam a déclaré : "Nous continuerons ce que nous avons commencé et nous continuerons notre travail jusqu'à ce que les soldats héroïques enlevés rentrent chez eux".

M. Salam avait salué dimanche dernier le rôle joué par le Qatar pour obtenir la libération des militaires libanais enlevés depuis début août par les jihadistes islamistes. "La détention de nos militaires requiert le renforcement de notre unité nationale", avait déclaré M. Salam de Doha, soulignant que le chef de la Sûreté générale, Abbas Ibrahim, devait rester un peu plus longtemps dans l'émirat pour suivre l'évolution des négociations. "Nous espérons avancer pas à pas dans ce dossier épineux et compliqué et nous espérons que la visite du président turc, Recep Tayyip Erdogan, à Doha se répercutera positivement sur cette affaire, avait-il encore dit. Les négociations sur le dossier des militaires ne sont qu'à leurs débuts".

 

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