Les Kurdes gagnent du terrain sur l’EI ; le régime sur le point de perdre une deuxième province

Dix-neuf civils ont été tués par des bombardements hier, et cinq enfants figurent parmi les civils tués à Hajiya et Tal Khalil, dans la province majoritairement kurde de Hassaka, dans le nord-est de la Syrie, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Parallèlement, les forces kurdes des Unités de protection du peuple (YPG) avançaient face à l'État islamique (EI), s'emparant de plusieurs villages autour de Tal Hamis, bastion des jihadistes stratégiquement situé près de Qamishli, une importante ville kurde. Au cours des combats, 15 jihadistes de l'EI ont été tués. L'OSDH a également fait état de frappes de l'armée de l'air syrienne contre des secteurs contrôlés par l'EI dans la province de Hassaka samedi soir et hier matin. Samedi, l'aviation du régime a tué au moins 17 combattants de l'EI et un enfant, lors d'un raid sur un camp d'entraînement du groupe dans la province de Deir el-Zor, que les jihadistes contrôlent en grande partie, selon l'OSDH, alors que le chef de la Coalition nationale syrienne, Hadi al-Bahra, a déclaré hier attendre l'aide de l'Occident et des pays arabes pour accentuer sa lutte contre le régime de Bachar el-Assad et l'EI.
Et depuis samedi, des combattants rebelles, dont ceux du Front al-Nosra, sont en passe de prendre le contrôle de la province de Quneitra, qui s'étend sur la partie du plateau du Golan non occupée par Israël, et qui pourrait devenir prochainement « la deuxième province hors du contrôle du régime » après Raqqa, selon l'OSDH.
Enfin, en Irak, des armes envoyées par la France sont bien arrivées sur le front pour soutenir les combattants kurdes dans leur lutte contre les jihadistes, a indiqué hier Halgord Hekmat, porte-parole des peshmergas. « Il s'agit de mitrailleuses et d'armes de bonne qualité pour la guerre urbaine », a-t-il précisé.