Le bloc aouniste appelle à légiférer exceptionnellement pour armer la troupe

Le bloc parlementaire du Changement et de la Réforme, du général Michel Aoun, a appelé mardi à légiférer exceptionnellement afin d'assurer le financement de l'armement de l'armée libanaise.

Le Liban étant sans président de la République depuis le 25 mai, plusieurs experts constitutionnels et parties politiques affirment que le Parlement ne peut légiférer en cas de vacance, celui-ci devant uniquement assurer le rôle de collège électoral.

A l'issue de la rencontre hebdomadaire du bloc, le député Ibrahim Kanaan a appelé à l'unité autour de l'armée libanaise, de l'Etat et de ses institutions. Le bloc a également souligné qu'il fallait des actions pour corroborer les propos dénonçant les groupes jihadistes.

Plusieurs soldats et agents des Forces de sécurité intérieure (FSI) sont toujours otages des jihadistes sunnites de l'État islamique (EI, ex Daech) et du Front al-Nosra (branche syrienne d'el-Qaëda), suite aux combats de Ersal au début du mois dernier. Deux soldats ont été exécutés par les jihadistes, alors que les négociations pour la libération des otages n'ont toujours pas abouti. Les ravisseurs menacent d'égorger un troisième soldat, Ali Zayd al-Masri, si l'État libanais ne répond pas à leurs exigences. C'est dans ce contexte que lundi, des enlèvement et contre-enlèvements sunnito-chiites avaient lieu dans la Békaa.

M. Kanaan a ainsi estimé qu'"il n'est plus tolérable de présenter le gouvernement comme étant incapable".