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Moyen Orient et Monde - Nucléaire

L’Iran joue à cache-cache avant les négociations décisives

La Corée du Nord a relancé l'activité de son réacteur de Yongbyon.

Le réacteur nucléaire de Yongbyon. L’activité a été relancée selon l’Agence internationale de l’énergie nucléaire (AIEA). Photo CCTV/AFP

L'Iran n'a pas répondu à toutes les questions de l'AIEA sur son programme nucléaire, notamment sur sa possible dimension militaire, selon un rapport de l'agence divulgué hier à quelques jours de la reprise des discussions avec les grandes puissances. La réponse à ces questions destinées à clarifier la nature des recherches réalisées par Téhéran dans le cadre de son programme nucléaire est jugée déterminante en vue de la conclusion, en novembre, d'un accord dans ce dossier aux allures de serpent de mer depuis plus de douze ans.
En effet, les négociations entre l'Iran et le « 5+1 » (Allemagne, Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie) doivent reprendre le 18 septembre à New York en marge de l'Assemblée générale des Nations unies, la date butoir étant fixée au 24 novembre. L'Iran avait jusqu'au 25 août pour éclaircir cinq points soulevés dans un accord conclu en mai entre Téhéran et l'AIEA. Mais la République islamique s'est contentée d'« entamer les discussions » sur deux d'entre eux, déplore l'agence dans son rapport.
En outre, alors que l'agence avait demandé à ce que l'Iran propose deux nouvelles mesures au plus tard le 2 septembre, ces « nouvelles mesures n'ont pas été proposées », souligne le rapport. L'AIEA constate par ailleurs que l'Iran a poursuivi ses travaux sur le site militaire suspect de Parchin. « Le fait que l'Iran ait failli à accomplir les étapes promises entame sérieusement sa crédibilité », a estimé Mark Fitzpatrick, analyste à l'Institut international d'études stratégiques (IISS). « Si l'Iran ne s'acquitte pas de ces cinq points, il sera plus difficile pour (le président américain Barack) Obama de convaincre ceux qui le critiquent de l'intérêt de négocier avec l'Iran », a-t-il ajouté.
Malgré cela, responsables américains et iraniens ont repris hier, pour la seconde journée, leurs discussions bilatérales sur le programme nucléaire iranien dans un grand hôtel de Genève. Ils s'étaient retrouvés dans la plus grande discrétion jeudi et rien n'a filtré de leurs discussions. De son côté, l'un des principaux négociateurs iraniens sur le dossier nucléaire a affirmé hier qu'un accord global avec les grandes puissances était possible avant l'échéance de novembre si elles se montraient « sincères » durant les pourparlers.
Parallèlement, la Corée du Nord a au moins partiellement relancé l'activité de son réacteur nucléaire de Yongbyon, capable de produire du plutonium pour ses bombes atomiques, selon l'Agence internationale de l'énergie nucléaire (AIEA) dans un rapport. Ce réacteur, le seul dont dispose le régime de Pyongyang, a été fermé en 2007, mais « depuis fin août 2013, l'agence a observé, par l'analyse d'images satellites, des émanations de vapeur et des rejets d'eau de refroidissement », note l'AIEA.
Ces signes sont « compatibles avec une activité du réacteur. Toutefois, dans la mesure où l'agence n'a pu accéder au réacteur de 5 mégawatts depuis avril 2009, elle ne peut en confirmer le statut opérationnel », souligne le texte.
(Source : AFP)

L'Iran n'a pas répondu à toutes les questions de l'AIEA sur son programme nucléaire, notamment sur sa possible dimension militaire, selon un rapport de l'agence divulgué hier à quelques jours de la reprise des discussions avec les grandes puissances. La réponse à ces questions destinées à clarifier la nature des recherches réalisées par Téhéran dans le cadre de son programme...
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