Le sommet de l'Otan en Grande-Bretagne devrait être une occasion en or pour aider le Liban. Pour l'ambassadeur britannique Tom Fletcher, « il faudrait d'abord accélérer le soutien logistique à l'armée libanaise pour qu'elle soit prête au combat face aux jihadistes de l'EI. Les participants doivent ensuite accélérer leur aide humanitaire. Dans ce cas, on est bien loin des attentes et du besoin réel du Liban. Enfin, il faudrait faire pression sur les puissances régionales pour négocier ensemble afin de trouver une solution négociée sur les différents sujets qui enflamment la région ».
Concernant le soutien du Royaume-Uni pour le Liban, « nous avons augmenté par dix durant les deux dernières années notre aide à l'armée libanaise, en fournissant un entraînement approprié pour des milliers de soldats afin de faire face au danger jihadiste. Des équipements sophistiqués en matière de communication ont également été fournis à l'armée libanaise. Sans oublier les centaines de véhicules qui devront combler les besoins des militaires concernant un transport sûr et efficace », ajoute-t-il.
D'autres pays ont également apporté leur contribution, notamment les États-Unis qui ont réagi rapidement en fournissant à l'armée des armes et des munitions.
Pour Tom Fletcher, « dans le cas du Liban, il y a un consensus international pour soutenir ce pays. Il n'y a pas une compétition mais une coopération entre les différents États pour une meilleure efficacité ».
Sur le plan humanitaire, la Grande-Bretagne a largement contribué pour aider les réfugiés syriens au Liban, et également la population libanaise, notamment dans le domaine de l'éducation. « Nous avons ainsi annoncé que nous allons prendre en charge les frais des livres scolaires dans toutes les écoles publiques au Liban. C'est notre façon à nous d'aider les Libanais et non seulement les réfugiés étrangers », explique l'ambassadeur britannique, ajoutant : « Dans les semaines à venir, je vais annoncer un nouveau plan d'aide encore plus important qui montrera notre engagement indéfectible pour le Liban. »
Enfin, sur le plan politique, les Britanniques œuvrent inlassablement à rapprocher les points de vue entre les dirigeants libanais pour créer un espace commun entre eux, afin d'élire un nouveau président de la République. « Plus de cent jours sans président, c'est trop. C'est un problème majeur pour le pays. Les Libanais n'ont pas le luxe d'attendre davantage. Et le vide créé par la vacance de la présidence va renforcer d'autres acteurs indésirables qui pourront menacer la stabilité du Liban », avertit Tom Fletcher.