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Liban - Disparition

Farid Raphaël, « un modèle à suivre en matière de patriotisme et de dévouement, de clairvoyance et de sagesse »

Le Liban est en deuil. L'ancien ministre libanais des Finances et PDG de la Banque libano-française (BLF), Farid Raphaël, est décédé hier des suites d'une longue maladie.
Né en 1933 et licencié en droit de l'Université Saint-
Joseph de Beyrouth, Farid Raphaël avait occupé, à partir de 1956, le poste de directeur adjoint de la Compagnie algérienne de crédit et de banque. Il avait ensuite fondé la BLF en 1976.
Il avait ensuite été ministre des Finances, de la Justice et des Télécommunications entre 1976 et 1979, et président de l'Association des banques du Liban (ABL) entre 1997 et 2001. Cette année-là, en novembre, il avait affirmé qu'il ne briguerait pas un autre mandat. C'est Joseph Torbey qui lui avait succédé.
Farouche défenseur de la « Banque libanaise » et de ses caractéristiques, Farid Raphaël était un partisan de l'ouverture et des fusions. Aussi avait-il été le premier à les inaugurer, en 1968, lorsque la « Libano-Française » avait absorbé la « Banque de Zahlé ».
Sur le plan politique, l'homme, imprégné de chéhabisme, croyait ferme dans l'évolution de l'État libanais, de ses institutions et de ses structures. Animé d'un sens aigu de la rectitude, il souhaitait voir l'éclosion d'une justice vraie et moderne au Liban.
En 1999, il avait été décoré de la Légion d'honneur par la République française.

L'hommage de cheikh Michel el-Khoury
Dans un communiqué, le président de la Société des membres de la légion d'honneur au Liban (SMLH-Liban), l'ancien ministre Michel el-Khoury, a rendu hommage au disparu, qui était membre de l'association.
« Avec la disparition de l'ancien ministre Farid Raphaël, nous perdons un patriote par excellence, qui a laissé des traces importantes dans la vie politique libanaise, l'action gouvernementale, aux postes ministériels qu'il a occupés, ainsi que sur le plan bancaire, dont il était l'un des pionniers avec lesquels j'ai eu le plaisir de coopérer, que ce soit au sein de la BLF, dont il était le président du conseil d'administration, ou lorsque j'ai pris en charge mes fonctions de gouverneur de la Banque centrale », a affirmé cheikh Michel el-Khoury.
Et d'ajouter : « Une amitié qui s'était renforcée et enracinée, au fil des ans, me liait au grand disparu ; sans oublier notre coordination au plan national et dans le champ public. À tous ces niveaux, il était un modèle à suivre en matière de patriotisme et de dévouement, de clairvoyance et de sagesse. Il avait mis son vaste réseau de relations au service du développement du système financier et du secteur bancaire, où il s'était gagné la confiance de ses pairs, en tant que président de l'Association des banques du Liban. »
« Le grand disparu a œuvré pour consolider les relations libano-françaises dans tous les domaines, sur base de sa foi dans les valeurs communes entre les deux pays amis, a poursuivi cheikh Michel el-Khoury. Il avait mérité l'honneur qui lui avait été rendu par le président de la République française, qui lui avait remis la Légion d'honneur, grade d'officier, en signe de gratitude et de reconnaissance. Il veillait à participer en tant que membre aux activités de l'association (des membres de la légion d'honneur) qu'il soutenait moralement et matériellement afin de réaliser ses objectifs sociaux, culturels, scolaires et éducationnels, qui visent tous à la consolidation et la dynamisation de l'amitié libano-française », ajoute cheikh Michel el-Khoury.
Et de conclure : « Avec le départ de l'ancien ministre Farid Raphaël, le Liban perd l'un de ses grands hommes dévoués, qui a exercé ses responsabilités nationales avec le plus grand sens du devoir, et qui a veillé à immuniser et développer le secteur bancaire. Il avait, sur le plan humain et social, un registre immaculé, et les Libanais s'en souviendront, ainsi que tous ceux qui l'ont connu à l'intérieur et hors du Liban, avec beaucoup de loyauté et de gratitude. »

Le Liban est en deuil. L'ancien ministre libanais des Finances et PDG de la Banque libano-française (BLF), Farid Raphaël, est décédé hier des suites d'une longue maladie.Né en 1933 et licencié en droit de l'Université Saint-Joseph de Beyrouth, Farid Raphaël avait occupé, à partir de 1956, le poste de directeur adjoint de la Compagnie algérienne de crédit et de banque. Il avait...

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