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Moyen Orient et Monde - Révolte

La stratégie américaine contre l’EI en Syrie pourrait se préciser

L'armée israélienne a annoncé avoir abattu par un missile sol-air un drone venu de Syrie et passé du côté du Golan ; les 44 Casques bleus fidjiens sont toujours retenus.

Alors que l’État islamique a créé sa première wilaya à cheval entre l’Irak et la Syrie, 75 Casques bleus phillipins ont pu quitter leur position périlleuse sur le plateau du Golan. Toutefois, 44 Casques bleus fidjiens sont toujours retenus.Menahem Kahana/AFP

La stratégie des États-Unis concernant l'EI en Syrie pourrait être précisée dès « la semaine prochaine » selon l'élu américain Dutch Ruppersberger. Interrogé sur CNN sur ce qu'il convient de faire en Syrie contre l'État islamique (EI), M. Ruppersberger a répondu : « Nous n'avons pas d'informations actuellement mais, avec un peu de chance, nous saurons autour de la semaine prochaine quels vont être les plans. » De son côté, le sénateur républicain John McCain a plaidé sur CBS pour l'envoi d'armes aux peshmergas et aux rebelles syriens, et à des frappes aériennes en Irak et en Syrie. « Nous affrontons l'organisation terroriste la plus vaste, la plus puissante et la plus riche de l'histoire, et il va falloir des mesures très fortes pour la défaire », a-t-il souligné. Le secrétaire d'État américain John Kerry est d'ailleurs attendu dans la région après un sommet de l'Otan les 4 et 5 septembre.

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En attendant, sur le plateau du Golan, dans le sud syrien, 44 Casques bleus fidjiens sont toujours retenus, selon l'Onu. Le Front al-Nosra, la branche syrienne d'el-Qaëda, avait revendiqué leur enlèvement. En revanche, 75 Casques bleus philippins, bloqués par les combats, ont pu quitter leurs positions périlleuses, selon leur gouvernement. Toujours sur le front syrien, l'armée israélienne a annoncé avoir abattu par un missile sol-air un drone venu de Syrie et passé du côté du Golan qu'elle occupe, sans préciser qui opérait l'appareil.

Première « wilaya » à cheval entre l'Irak et la Syrie

Sur le plan diplomatique, Damas a critiqué hier le président français François Hollande en raison de son refus de toute coopération avec Bachar el-Assad pour lutter contre les jihadistes de l'EI en Syrie et en Irak. De plus, au moins 42 enfants sont morts dans des frappes aériennes menées par le régime sur plusieurs provinces syriennes au cours des 36 dernières heures, a affirmé hier l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Parallèlement, dans la capitale, l'aviation du régime continue de pilonner le quartier de Jobar tenu par les rebelles et que les forces syriennes tentent depuis plusieurs jours de reprendre. Jobar, aux mains des rebelles depuis un an, est un quartier stratégique, car il offre un passage vers le centre de la capitale, ainsi que vers le fief rebelle de la Ghouta orientale. L'OSDH a établi que 31 personnes – des rebelles et des civils – avaient été exécutées par les jihadistes de l'EI dans les 10 derniers jours d'août. Parmi les victimes se trouvaient notamment des combattants d'al-Nosra, la branche syrienne d'el-Qaëda, et un professeur d'université.

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Par ailleurs, le groupe jihadiste de l'EI, qui a proclamé en juin un califat sur les territoires qu'il contrôle en Irak et en Syrie, a créé sa première « wilaya » (province) à cheval entre les deux pays, a indiqué samedi une ONG. « Ils ont fusionné les villes de Boukamal (en Syrie) et d'al-Qaïm (en Irak), ainsi que les villages environnants en une "wilaya" qu'ils ont baptisée "province d'al-Furat" (Euphrate) », a affirmé Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH.


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