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À La Une - Liban

Berry appelle les Libanais à l'unité face à la menace terroriste

Le président de la Chambre rend hommage à l'imam Moussa Sadr, 36 ans après sa disparition en Libye.

Le président du Parlement libanais, Nabih Berry, lors de la cérémonie commémorant la disparition de l'imam Moussa Sadr.

Dans un discours commémorant la disparition de l'imam Moussa Sadr, le président du Parlement libanais, Nabih Berry, a salué "l'héritage national" du dignitaire chiite disparu au cours d'une visite en Libye en 1978.

"Nous utilisons tous les moyens diplomatiques pour libérer l'imam et ses compagnons, a affirmé le chef du mouvement Amal. Nous avons envoyé une délégation en Libye, mais nous refusons de normaliser nos relations avec Tripoli tant que ce pays refuse de collaborer avec nous". "Nous ne baisserons pas les bras, a-t-il toutefois assuré. Nous allons continuer à déployer nos efforts pour retrouver l'imam Sadr".

Invité officiellement en Libye, l'imam charismatique y était arrivé le 25 août 1978 accompagné de son bras droit, le cheikh Mohammad Yaacoub, et du journaliste Abbas Badreddine. Il y avait été vu pour la dernière fois le 31 août 1978. Depuis, les trois hommes n'ont donné aucun signe de vie.Tripoli a toujours affirmé que l'imam avait quitté la Libye pour l'Italie, qui maintient que Moussa Sadr n'est jamais entré sur son territoire. En 2004, Rome avait cependant remis au Liban un passeport retrouvé en Italie et qui appartenait à l'imam.


La présidentielle, une priorité

Le président de la Chambre a par ailleurs profité de son discours pour évoquer la situation politique intérieure, affirmant que l'élection présidentielle au Liban représente une priorité nationale. "L'État ne peut pas rester sans tête, a affirmé M. Berry. L'élection d'un président va renforcer l'unité des Libanais et nous permettra d'organiser des élections législatives qui relanceront la dynamique politique du pays et favoriseront la lutte contre le terrorisme qui frappe à nos portes".

"Le temps est venu de resserrer nos rangs, a encore dit M. Berry. Il est temps de mettre fin à nos divergences pour sauver la coexistence et l'unité de notre pays".

Selon le président du Parlement, c'est par l'unité que les Libanais réussiront à repousser la menace islamiste. "Les sunnites libanais ne sont pas les seuls concernés par la lutte contre le terrorisme, tout comme les chiites ne sont pas les seuls à combattre l'ennemi israélien et les chrétiens ne sont pas les seuls à vouloir protéger les minorités", a dit M. Berry. "Nous sommes tous concernés par ces menaces", a-t-il ajouté.


Armer la troupe

Le dirigeant chiite a par ailleurs dénoncé le "silence de la communauté internationale" face à la menace de l'État islamique dans la région. "Nous en sommes arrivés là à cause de l'inaction de la communauté internationale", a-t-il assuré.

M. Berry a enfin tenu à saluer le rôle de l'armée libanaise, soulignant la nécessité de renforcer les capacités militaires de la troupe. "Il faut diversifier les sources d'armement", a affirmé le président de la Chambre. "Plusieurs pays ont proposé d'aider l'armée et souhaitent encore le faire", a-t-il ajouté en référence à l'Iran.
Jeudi, les États-Unis ont octroyé des fusils M-16 à la troupe, ainsi que des missiles antichars et des munitions diverses. L'ambassadeur des États-Unis a promis "une livraison constante dans les semaines à venir".


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