Le chef du bloc parlementaire du Futur, l'ancien Premier ministre Fouad Siniora, a prononcé un discours dimanche lors de la Rencontre chrétienne de Saydet el-Jabal (proche du 14 Mars) qui a tenu son dixième congrès à l'hôtel Gabriel, à Achrafieh. "Moi, le musulman arabe, je ne me trouve aucun point commun avec ceux qui ont l'islam comme slogan et qui commettent en son nom des crimes abominables, a lancé M. Siniora. Vous êtes plus proches de moi que la wilayat el-fakih et le califat de Mossoul."
Outre le projet iranien dans la région, le responsable sunnite faisait allusion à "l'Etat islamique" (ex Daech), un groupe jihadiste extrémiste qui multiplie les exactions dans les territoires sous son contrôle en Syrie et en Irak et qui détient également des militaires libanais depuis les affrontements de Ersal (Békaa) et menace de les exécuter.
"Oui au vivre-ensemble entre les Libanais, ou au respect de l’armée et de la loi au Liban, non aux armes hors du contrôle de l'Etat", a ajouté M. Siniora.
L'ancien Premier ministre a en outre indiqué que la priorité est de préserver la continuité de l'Etat. "L'élection d'un nouveau président devrait être la premiere et la principale mission pour que le pouvoir au Liban soit reconstitué face aux dangers qui nous guettent", a-t-il indiqué. Et de poursuivre : "Le président requis est celui qui représente l'unité du Liban comme le stipule l'accord de Taëf. Nous ne voulons pas un président qui s'aligne sur des axes régionaux et internationaux mais qui se conforme à la déclaration de Baabda".
De son côté, l'ancien député Samir Frangié, qui est l'un des fondateurs de la Rencontre de Saydet el-Jabal, a prononcé une allocution dans laquelle il a prôné l'édification d'un Etat civil, garant de toutes les composantes de la société, comme réponse à l'épiphénomène de Daech. M. Frangié a souligné dans ce cadre que les chrétiens d'Orient ne doivent pas être perçus comme une minorité en quête de protection, mais comme une composante essentielle de la population de la région, appelée à jouer son rôle à part entière.
M. Frangié a en outre souligné qu'il n'est pas concevable d’établir une distinction entre un terroriste et un autre, déclarant par ailleurs : "Nous ne réclamons pas la protection de l'Occident, mais nous lui demandons d’œuvrer avec nous pour un projet de paix et de rectifier les erreurs du passé, à savoir le non règlement du conflit israélo-palestinien, l'alliance avec des régimes dictatoriaux, la destruction de l'Etat en Irak et la passivité face aux crimes commis par le régime syrien."
L'ancien député Farès Souhaid et le sociologue Mohammad Hussein Chamseddine ont également prononcé un discours pour l'occasion.
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Suffit pas de le dire mais il faut le prouver ! peut il demander à la binsaoudie de cesser ses financements aux groupes qu'il "condamne" ? pas sûr mr est un petit filou !
15 h 18, le 01 septembre 2014