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Moyen Orient et Monde - France

Hollande met en place un nouveau gouvernement consacrant la ligne sociale-libérale

Douze des seize ministres reconduits ; Montebourg remplacé par Macron, un ancien banquier d'affaires.

La composition du gouvernement Valls II. Photo AFP

Le président François Hollande a présenté hier un gouvernement dont sont absents les principaux représentants de l'aile gauche socialiste, consacrant la ligne économique sociale-libérale.
En effet, confronté à la pire crise de son mandat, le président français a opté pour un remaniement limité – douze des seize ministres sont maintenus dans leurs fonctions –, mais qui voit le départ des principaux représentants de l'aile gauche socialiste, partisans d'une politique plus sociale. Très symboliquement, le portefeuille de l'Économie passe ainsi d'Arnaud Montebourg, qui a provoqué la chute du précédent cabinet par ses vives critiques contre la politique « d'austérité » de François Hollande, par un ancien banquier d'affaires, Emmanuel Macron, 36 ans tenant d'une ligne plus libérale et qui n'est pas membre du parti socialiste. La nouvelle équipe est également marquée par la promotion de Najat Vallaud-Belkacem, première femme à assumer le protefeuille de l'Éducation et Fleur Pellerin à la Culture.
Michel Sapin conserve le portefeuille des Finances.
Le nouveau gouvernement comprend seize ministres de plein exercice, huit hommes et huit femmes. Le chef de la diplomatie Laurent Fabius, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian ou la ministre de la Justice Christiane Taubira, dernière icône d'une gauche assumée et réputée proche des frondeurs, conservent leurs fonctions.


François Hollande, en proie à une impopularité record depuis son élection en mai 2012 dans un contexte de fort chômage et de croissance en panne, avait demandé à son Premier ministre Manuel Valls, reconduit, de « composer un gouvernement de clarté sur la ligne, les comportements, la composition et la majorité ». Un aveu de faiblesse, cinq mois seulement après la nomination de Manuel Valls à la tête d'une première équipe constituée après la déroute de la gauche aux élections municipales, mettant en lumière ce que les éditorialistes français évoquaient hier comme une grave « crise de régime ». Fait rare, le quotidien de gauche Libération titrait comme Le Figaro, conservateur : « Crise de régime » accompagné d'une photo d'un président seul. La stratégie présidentielle consistant à maintenir le cap d'une politique controversée et à évincer les ministres qui protestent est pour le quotidien Le Monde « la dernière chance du président de sauver son quinquennat ».


De son côté, Manuel Valls a affirmé hier soir qu'il y avait « un véritable débat » au sein du gouvernement, mais qu'il y avait aussi « une seule ligne », précisant que l'éviction d'Arnaud Montebourg était un « acte d'autorité ». De plus, il a assuré ne pas « imaginer » une dissolution de l'Assemblée nationale après le remaniement de son gouvernement, estimant que le pays n'avait « pas besoin d'une crise politique ». Enfin, il a défendu la nomination au gouvernement d'Emmanuel Macron au poste de ministre de l'Économie et de l'Industrie, y voyant un « beau symbole ».

 

Le président François Hollande a présenté hier un gouvernement dont sont absents les principaux représentants de l'aile gauche socialiste, consacrant la ligne économique sociale-libérale.En effet, confronté à la pire crise de son mandat, le président français a opté pour un remaniement limité – douze des seize ministres sont maintenus dans leurs fonctions –, mais qui voit le...

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