Cette mère palestinienne vient juste de retirer de la morgue le corps de sa fille, un an et demi, qui a trouvé la mort dans les bombardements israéliens dans le nord de la ville de Gaza. AFP Photo/ Roberto Schmidt
Israël s'est retrouvé pris sous le feu de trois fronts différents entre samedi et hier, essuyant des tirs de roquettes de Syrie et du Liban en plus de ceux décochés de la bande de Gaza.
Personne n'a revendiqué ces tirs des deux voisins avec lesquels Israël reste techniquement en état de guerre. Pour l'État hébreu, la question est de savoir si ces tirs résultent ou non des combats en cours sur le territoire syrien. L'armée israélienne n'a pas riposté, a indiqué un porte-parole, au contraire du mois de juillet quand un projectile tiré de Syrie l'avait conduit à pilonner des positions de l'armée syrienne.
De leur côté, depuis la bande de Gaza, les combattants palestiniens ont tiré plus de 120 roquettes sur Israël, dont une interceptée dans la soirée au-dessus de la région de Jérusalem, selon l'armée. Plusieurs obus de mortier sont tombés hier après-midi sur le point de passage d'Erez entre Israël et la bande de Gaza, ont constaté des journalistes de l'AFP. Trois blessés sérieux ont été hospitalisés en Israël à Ashkelon, a-t-on appris de sources hospitalières. Israël a décidé de fermer le point de passage d'Erez, par lequel passent des blessés palestiniens pour être soignés en Israël ou encore les journalistes, sauf pour les cas médicaux les plus critiques.
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Une volonté de fer
Israël a riposté cette fois-ci et a maintenu hier Gaza sous un pilonnage intensif. Au moins seize personnes ont ainsi été tuées hier sous les bombes israéliennes, selon les secours palestiniens. Une mère palestinienne et ses quatre enfants ont été tués par une frappe israélienne sur leur maison dans la banlieue est de Jabaliya, a indiqué Achraf al-Qodra, porte-parole des secours à Gaza. À Sheikh Ridwan, dans le nord de la ville de Gaza, c'est Zeyna Abou Taqia, un an et demi, et Mohammad al-Khadari, 17 ans, qui ont trouvé la mort. On ignore pourquoi ces civils sont morts.
Après avoir démantelé les tunnels d'attaque du Hamas et porté ses coups sur les sites de lancement de roquettes ou les infrastructures du Hamas, Israël a particulièrement visé depuis mardi des bâtiments pouvant abriter des responsables islamistes. Mohammad al-Ghoul, lui, a péri sous un projectile alors qu'il se trouvait dans une voiture qui, selon des témoins, transportait d'importantes sommes d'argent en billets. Il était l'un des membres du Hamas chargés des transferts de fonds servant aux activités « terroristes » et, « à ce titre, il était une cible importante », a dit un porte-parole de l'armée Arye Shalicar. Israël n'a pas réussi à venir à bout du Hamas lors des combats de juillet, alors « il recourt aux assassinats et autres menaces pour nous faire peur. Mais il ne brisera pas la volonté de notre peuple », a assuré pour sa part un porte-parole du Hamas, Sami Abou Zouhri.
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Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, s'est d'ailleurs montré déterminé à poursuivre l'opération « Bordure protectrice », « jusqu'à ce qu'elle ait atteint son objectif (...) cela peut prendre du temps », a-t-il ajouté sans évoquer la reprise des négociations lancée la veille par l'Égypte. « Le Hamas est en train de payer, et continuera à payer cher ses crimes », a dit M. Netanyahu alors que les Israéliens enterraient Daniel Tregerman. Ce garçon de quatre ans dont la photo dans le maillot de l'équipe d'Argentine de football a fait la une des journaux israéliens a été tué vendredi par un obus tiré sur un kibboutz israélien proche du territoire.
Une « bouée de sauvetage »
Dans ce contexte, mettant le doigt sur « l'impact terrible » du conflit sur les enfants, l'Unicef a appelé au cessez-le-feu. Au moins 480 enfants palestiniens ont péri dans cette guerre, la troisième en six ans à Gaza, a indiqué l'agence onusienne d'aide aux enfants. Un demi-million d'enfants qui devaient reprendre l'école hier dans la bande de Gaza n'ont pas pu le faire, ont dit l'Unicef et l'Unesco, autre agence onusienne, ainsi que l'organisation Save The Children d'aide aux enfants. « Retourner à l'école est une bouée de sauvetage vitale pour ces enfants traumatisés », ont dit David et Paulette Hassell, responsables de Save The Children.
Mais avec la dévastation causée aux écoles et la menace continue des bombes, l'école devra attendre au moins deux ou trois semaines après l'instauration d'un cessez-le-feu pour reprendre, disent les humanitaires. Un tel cessez-le-feu paraissait très aléatoire hier...
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commentaires (1)
Mes chers Ami(e)s, Ma relecture du Deutéronome me montre que, de toute évidence, le premier ministre de l'Etat d'Israël, Monsieur Benyamin Netanyahu n'a qu'une connaissance très imparfaite de la Bible et qu'il est en conséquence bien mal placé pour faire la morale à ses opposants, que ceux-ci résident ou non sur la terre d'Israël et qu'ils soient de confession juive, chrétienne ou musulmane. En foi de quoi, j'adjure le rabbinat de mon pays de se rendre de toute urgence à Jérusalem pour parfaire les quelques rares notions des textes sacrés que semble en avoir le premier ministre israélien tant il est manifeste qu'il a tout oublié des enseignements de base qu'on lui a inculqués dans son enfance. Il en est de même, semble t-il, pour ses adversaires qui ignorent effrontément les enseignements tant des Evangiles que du Coran en ce qui concerne cette Paix que Dieu nous a demandé de faire régner sur la Terre entre tous les hommes de bonne volonté. A titre indicatif, je vous invite à relire la Bible en son chapitre vingt-et-un, notamment ses versets dix-à dix-huit ( allégorie de la paix qui doit être systématiquement proposée à l'ennemi avant que de déclencher quelle que guerre que ce soit ). Bonne et saine lecture à vous toutes et tous... Très fidèlement, Antoine Hakim-Ged
Ged Antoine
02 h 35, le 25 août 2014