Etro sur la route de la soie

À l'heure où des chercheurs chinois mettent à jour de nouvelles traces de la route de la soie, Etro nous propose, pour la nouvelle saison, un périple quasi exhaustif sur cette voie immense qui, à la faveur des échanges commerciaux, a posé les fondements de la globalisation. Sans effets de couture, avec des formes simples, confortables et fluides, manteaux et capes amples, robes caftans, pantalons à hauteur de cheville et ourlet sous le genou, la maison italienne, rendue célèbre par la richesse de ses impressions, notamment le cachemire repris sur son logo, déploie dans cette nouvelle collection une débauche réjouissante de textiles précieux. Tout l'Orient se raconte à travers ces bayadères ottomanes, ces broderies arméniennes au point de croix, ces fourrures de Mongolie, daims cousus main, mouton retourné, lamés précieux, tweeds et chevrons. Sur une palette chaude et terrienne, bordeaux, safran, bleu nuit, vert feuille, rouille et tabac se détachent au hasard, ponctuant la richesse d'une soie imprimée à la manière des panneaux décoratifs, des motifs brodés qui jouent les trompe-l'œil en 3D, parfois en métal ou en cristaux et perles. La passementerie est omniprésente comme elle le fut sur les Marches de Venise où commençait et s'achevait son périple. Ces silhouettes de riches nomades contemporaines sont terminées par des stilettos ou des bottes droites en daim, des besaces, sacs seau ou pochettes enveloppe pour le soir. Les bijoux sont dans la même note ethnique, orientale et fusionnelle. Sur la route de la soie, Etro aura glané les plus beaux souvenirs de voyage pour une collection où confort et belles matières réécrivent le passé au présent.