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Moyen Orient et Monde - Centrafrique

L’« État de Dar el-Kouti » : projet de partition ou mauvaise blague ?

Ça ressemble à une mauvaise blague : le projet d'une faction de la Séléka de créer un État indépendant dans le nord-est de la Centrafrique s'est retrouvé mystérieusement diffusé ces derniers jours sur le Net, discréditant un peu plus l'ex-coalition rebelle.
L'affaire, rocambolesque, débute en fin de semaine dernière, quand plusieurs sites Internet reproduisent intégralement les communiqués – ou projets de communiqué – du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), une faction de la Séléka, l'ex-rébellion musulmane qui a ravagé le pays ces deux dernières années. Le premier texte présente un « calendrier du processus de l'autodétermination pour la République de Dar el-Kouti », du nom d'un ancien sultanat. Tout y est : mise en place d'un « gouvernement provisoire » le 15 août, référendum, adhésion à l'Onu, et même signature d'ici au 10 septembre « d'accords bilatéraux et multilatéraux » avec la France, les USA, la Chine, l'Allemagne, le Japon, l'UE... Le deuxième communiqué n'est ni plus ni moins que la proclamation de ce mystérieux et nouveau pays « libre et souverain », aux confins des frontières du Tchad et du Soudan, baptisé « État de Dar el-Kouti ». Cette proclamation est signée du général Noureddine Adam, le 14 août 2014, depuis Birao.
Acte de malveillance ? Coup tordu ? Ou bien quelqu'un de la Séléka s'est-il emmêlé les pinceaux, appuyant un peu vite sur le bouton ? Selon une source proche du FPRC, ces documents existent bel et bien : « encore sous le coude », ils ont été « frauduleusement soutirés », et les recherches se poursuivraient pour trouver les responsables de leur diffusion.
Sur un autre plan, des heurts ont éclaté mardi soir à Bangui entre soldats français de la force européenne Eufor et des individus armés, et se sont poursuivis hier matin, a-t-on appris de sources concordantes. « Nous avons été attaqués cette nuit par des éléments français de l'Eufor qui ont pénétré dans notre concession et ont tué notre petit frère, ils ont blessé quatre personnes », a affirmé un notable musulman du quartier. Ce bilan n'a pas été confirmé d'autre source. « Ce matin nous avons marché jusqu'au siège de la Minusca pour prendre à témoin l'opinion nationale et internationale. Nous ne voulons plus des Français » au PK5, s'est plaint ce responsable. Ces violences surviennent alors que la capitale centrafricaine, ravagée depuis plus d'un an par de terribles affrontements, exactions et pillages, et vidée de la plupart de ses habitants musulmans impitoyablement traqués par les milices anti-balaka, retrouvait un semblant de normalité depuis plusieurs semaines.

(Source : AFP)

Ça ressemble à une mauvaise blague : le projet d'une faction de la Séléka de créer un État indépendant dans le nord-est de la Centrafrique s'est retrouvé mystérieusement diffusé ces derniers jours sur le Net, discréditant un peu plus l'ex-coalition rebelle.L'affaire, rocambolesque, débute en fin de semaine dernière, quand plusieurs sites Internet reproduisent intégralement les communiqués – ou projets de communiqué – du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), une faction de la Séléka, l'ex-rébellion musulmane qui a ravagé le pays ces deux dernières années. Le premier texte présente un « calendrier du processus de l'autodétermination pour la République de Dar el-Kouti », du nom d'un ancien sultanat. Tout y est : mise en place d'un « gouvernement provisoire » le 15 août,...
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