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Liban - Le commentaire

Une 1701 bis pour mettre fin à la guerre de Gaza ?

La guerre de Gaza se conclura-t-elle par un accord sécurisant la frontière d'Israël avec son ennemi palestinien à l'instar de ce qui s'est passé au Liban au lendemain de la guerre de 2006 ?
Israël s'était retiré à l'époque du territoire libanais qu'il occupait au Liban-Sud, ou plutôt de la partie sur laquelle il n'avait aucune convoitise, en contrepartie de l'application de la résolution 1701, plus particulièrement de la clause relative à la cessation des hostilités avec le Hezbollah. De la sorte, le calme a été rétabli à la frontière entre les deux pays, non seulement du fait de la présence de la force multinationale et de l'armée libanaise, mais aussi à cause de la volonté combinée d'Israël et du Hezbollah de respecter l'accord. Celle-ci a été exprimée par le secrétaire général du parti chiite, Hassan Nasrallah lui-même, lors de son dernier discours évoquant la guerre de juillet. Cela n'a toutefois pas empêché l'État hébreu de garder les fermes de Chebaa et les collines de Kfarchouba, ainsi qu'une partie du village du Ghajar, des parcelles de territoire briguées par Israël. Autant de localités d'où il ne se sent pas contraint de se retirer tant que la sécurité lui est garantie à sa frontière avec le Liban.
C'est la même logique qui s'applique concernant le plateau stratégique du Golan recelant des ressources hydrauliques clairement convoitées par l'État hébreu. Ce dernier s'est contenté à ce propos de signer un accord de non-confrontation avec la Syrie qui lui a garanti une sécurité constante tout au long de la frontière qui délimite les deux pays. Une forme de sécurité qu'Israël préfère de loin à n'importe quel type de paix dont il devrait payer au prix cher par un retrait de territoires qu'il ne compte pas restituer. Certes Israël a renoncé au Sinaï pour lequel il n'a aucune visée, aboutissant par la suite à la signature de l'accord de Camp David. Aucun intérêt particulier non plus dans les territoires jordaniens d'où il s'est également retiré, décrochant du même coup l'accord de « Wadi Arab » avec la Jordanie.
Par conséquent, plus rien ne perturbe la sécurité de l'État hébreu à part la frontière du côté palestinien. Israël a d'ailleurs su mettre à profit la division du peuple palestinien entre les deux mouvements, Fateh et Hamas, un clivage qui tourne principalement autour du recours à la résistance armée en lieu et place des négociations pour récupérer les territoires occupés étant donné notamment le déséquilibre des forces entre les parties. Dès lors que le clivage s'est estompé et que les Palestiniens sont parvenus à une position unifiée face à Israël, aboutissant à la formation d'un gouvernement de coalition, l'État hébreu a perdu le prétexte lui permettant de poursuivre les négociations pour gagner du temps. Histoire de continuer l'édification de ses colonies censées délimiter les frontières définitives d'Israël, de sorte à ne plus laisser des territoires occupés ou de Jérusalem de quoi habiliter les Palestiniens à édifier l'État viable promis. Une promesse que le président US Barack Obama n'a pu tenir, son engagement ayant été torpillé par l'entêtement de l'État hébreu.
Par conséquent, la guerre de Gaza devrait être une guerre ultime qui ne saurait se terminer cette fois-ci sans un accord convenu entre Israël et la partie palestinienne. Cette guerre ne peut plus finir en queue de poisson, couronnée, comme à chaque fois, par une trêve qui vient s'ajouter aux précédentes, laissant la porte ouverte à de nouveaux affrontements qui ne profitent qu'à l'État hébreu.
Une résolution 1701 bis serait-elle donc la solution viable pour parvenir à mettre un terme au face-à-face, de sorte à sécuriser la frontière entre Israël et les Palestiniens ? Ou bien le bras de fer est appelé à se poursuivre jusqu'à ce qu'un accord produisant une paix juste et globale soit conclu ?

La guerre de Gaza se conclura-t-elle par un accord sécurisant la frontière d'Israël avec son ennemi palestinien à l'instar de ce qui s'est passé au Liban au lendemain de la guerre de 2006 ?Israël s'était retiré à l'époque du territoire libanais qu'il occupait au Liban-Sud, ou plutôt de la partie sur laquelle il n'avait aucune convoitise, en contrepartie de l'application de la...

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