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Liban - Écologie

Pollution de la mer : l’expédition Tara cherche des solutions pour le Liban

La fondation écologique Tara a organisé hier matin une table ronde à Zaytunay Bay autour du traitement des déchets plastiques dans la mer Méditerranée, alors que le voilier scientifique du même nom mouille à la marina de Beyrouth jusqu'au 12 août.

Le bateau scientifique mouille dans la marina de Beyrouth jusqu’à mardi.

Au bout de Zaytunay Bay, après le restaurant Babel, difficile de manquer ce bateau : la goélette Tara a fait escale à Beyrouth, et les parents et enfants se pressent pour l'observer. Il ne s'agit pas d'un bateau habituel. Tara est un voilier de 36 mètres de long et 10 de large, ayant appartenu à l'explorateur français Jean-Louis Étienne, puis au navigateur néo-zélandais Peter Blake. Depuis 2003, il est utilisé dans le cadre d'expéditions scientifiques, avec pour objectif la protection de l'environnement maritime. Le voilier sera amarré dans la marina de Beyrouth jusqu'à mardi. Les visites publiques sont possibles vendredi et dimanche de 19 heures à 20 heures 30, et samedi de 9 heures à midi et de 17 heures à 19 heures.
Parti de Lorient (France) en mai, Tara fait le tour de la Méditerranée jusqu'en novembre, afin de sensibiliser à la pollution, et de réaliser une étude scientifique sur l'accumulation des déchets plastiques dont la mer est victime (voir L'Orient-Le Jour du 6 août 2014). L'équipe avait observé lors d'une précédente expédition que les dépôts plastiques étaient absorbés par la faune maritime et pouvaient à terme se retrouver dans la chaîne alimentaire de l'être humain.

 

Une table ronde et des idées
D'où cette campagne de sensibilisation en amont du projet scientifique. Tara et son secrétaire général Romain Troublé ont donc organisé une table ronde hier matin à Zaytunay Bay, en face du bateau, en présence de représentants des ministères de l'Environnement, de la Défense nationale, de l'Éducation et de la Justice, de l'Eau et de l'Énergie mais aussi de Christian Sardet, spécialiste français de l'océanologie au CNRS. Le but de cette réunion était de faire émerger des idées favorisant la protection de l'environnement et le tri des déchets plastiques au Liban. Après un débat entre la vingtaine de personnes présentes, plusieurs hypothèses ont été avancées, comme la possibilité d'utiliser des plongeurs pour récupérer les déchets, mais aussi de limiter la propagation des sacs plastique dans Beyrouth : « Prenons l'exemple français. On ne peut pas interdire aux gens d'en utiliser ; en revanche, on peut interdire aux supermarchés d'en distribuer », selon un participant.
La nécessité d'un meilleur traitement des eaux usées ainsi que la mise en place d'un éventuel impôt environnemental (« bien que les Libanais ne soient pas habitués à payer une taxe écologique, ils comprendraient que ce soit le cas pour une question d'une telle importance ») ont également été évoqués par les participants, de même que la sensibilisation au tri sélectif « qui ferait baisser de près de 20 % la masse de déchets retrouvée en mer », indique-t-il.

 

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