Il a passé six ans, pas un jour de plus, à recevoir. Désormais, c'est lui qui se déplace. Après le Sérail, la semaine dernière, où il avait été reçu par le Premier ministre Tammam Salam, c'est à Yarzé que l'ancien chef d'État Michel Sleiman a été hier présenter ses condoléances au commandant en chef de l'armée, Jean Kahwagi, en présence du ministre de la Défense Samir Mokbel, pour la mort des officiers et soldats dans la bataille de Ersal. Il a salué la décision de M. Salam et de tout son gouvernement de ne ménager aucun soutien, fût-ce le plus insignifiant en apparence, pour soutenir cette troupe qu'il a lui-même dirigée pendant des années. Il a également exhorté l'ensemble de la classe politique et des Libanais à ne pas user et abuser de prétextes futiles pour faire assumer à l'armée la moindre part de responsabilité ou réduire celle des terroristes. M. Sleiman s'est arrêté là. Il n'a pas évoqué, en mettant sur le tapis le concept de responsabilités, celle, pourtant majeure, à la limite originelle, d'un Hezbollah qui savait pertinemment qu'en allant combattre aux côtés des soldats d'Assad, il ouvrait toutes grandes les portes d'un enfer dont le Liban se serait réellement passé. Ce n'est pas que l'ancien locataire de Baabda soit redevenu frileux. Yarzé n'était sans doute pas le lieu pour... Il se rattrapera sûrement bientôt.
Liban - Arrêt sur image
Les mots pour (ne pas) le dire
OLJ / Par Z.M., le 06 août 2014 à 00h00
commentaires (2)
UN VRAI PRÉSIDENT !
LA LIBRE EXPRESSION
10 h 51, le 06 août 2014