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Moyen Orient et Monde

Le cinéma d’Amos Gitaï pour adoucir la guerre

Le cinéaste engagé israélien Amos Gitaï délivre plus que jamais dans Ana Arabia un rêve de paix possible entre Palestiniens et Israéliens, assurant que le tournage lui-même était « une sorte de microcosme de cette utopie de coexistence ». Ana Arabia s'appuie sur l'histoire vraie d'une rescapée de la Shoah, convertie à l'islam et mariée à un Arabe de Oum el-Fahem. Cette femme a caché pendant plus de 50 ans à sa famille musulmane sa naissance dans le camp de concentration d'Auschwitz. Amos Gitaï filme en continu Yael (Yuval Scharf), une jeune journaliste issue de la bourgeoisie israélienne, qui vient enquêter sur l'histoire bouleversante de l'Israélienne Hannah Klibanov devenue Siam Hassan et décédée depuis peu. La vraie protagoniste, Leïla Jabbarine, est toujours vivante, dans l'enclave où elle a vécu, à la frontière entre Jaffa et Bat Yam en Israël. En arrivant dans l'ensemble d'habitations modestes, reliées les unes aux autres par de petits passages, elle découvre le quotidien, les échecs, les peines, joies et amours de jJuifs et d'Arabes qui vivent ensemble en paix depuis longtemps.
Évoquant le tournage, Amos Gitai parle d'un « endroit fabuleux, un moment magique avec les comédiens israéliens et palestiniens ». Le plateau « était une sorte de microcosme de cette utopie de coexistence », raconte-t-il. « Il ne faut pas arrêter de parler de paix. Il faut dessiner les rapport de coexistence même au milieu de ce cauchemar de violence », explique le cinéaste. « On a des moments tristes, même très tristes au Moyen-Orient. Il faut que nous les cinéastes et écrivains on ne tombe pas dans le même piège, qu'on n'accélère pas les images des atrocités, parce que je suis sûr qu'un jour on va avoir la paix. » « On fait une interview à Paris, où les gens viennent de célébrer les 100 ans de la Première Guerre mondiale », relève-t-il. « L'Europe avec toute sa grande culture a quand même réussi à saccager le continent, à tuer des millions de gens il n'y a pas très longtemps pour arriver à la simple conclusion qu'on peut ne pas être d'accord mais qu'il ne faut pas tuer. J'espère que le Moyen-Orient va arriver à cela », ajoute-t-il. « À la place du matraquage des images sur les télés du monde entier, le cinéma peut proposer une sorte de lyrisme, un discours différent », fait-il enfin valoir.

Le cinéaste engagé israélien Amos Gitaï délivre plus que jamais dans Ana Arabia un rêve de paix possible entre Palestiniens et Israéliens, assurant que le tournage lui-même était « une sorte de microcosme de cette utopie de coexistence ». Ana Arabia s'appuie sur l'histoire vraie d'une rescapée de la Shoah, convertie à l'islam et mariée à un Arabe de Oum el-Fahem. Cette...

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