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Liban

Ahmad el-Assaad appelle à une action concertée, religieuse et politique, contre l’expansion de l’EI

Le chef de l’Option libanaise, hier, au cours de sa conférence de presse. Photo ANI

Le chef de l'Option libanaise, Ahmad el-Assaad, a lancé hier un appel aux dignitaires religieux musulmans ainsi qu'aux forces politiques libanaises, les invitant à réagir sans tarder pour contrer l'expansion des « intrus de la religion musulmane », en allusion à l'État islamique (Daech).
Selon Ahmad el-Assaad, les deux parties assument la responsabilité du développement de ce mouvement intégriste et se doivent d'agir pour le contrer. M. Assaad a ainsi estimé que les dignitaires musulmans ont « jusque-là été timides dans leur condamnation des agissements de ces "intrus" et n'ont pas dénoncé leur charlatanisme au cours des 30 dernières années, au point qu'une grande partie du peuple arabe en est arrivée à croire qu'ils prêchent les vrais préceptes de l'islam ». « Il est impératif que les dignitaires religieux musulmans affirment clairement et sans équivoque que ces "intrus" sont à des années-lumière des enseignements et des principes de l'islam », a poursuivi M. Assaad avant de souligner l'importance de la présence chrétienne en Orient, qu'il a présentée comme une « garantie de la diversité et de la liberté ».
S'adressant ensuite aux forces politiques, il les a mises en garde contre toute « complaisance à l'égard de ces intrus ». « Il est temps qu'elles comprennent que ces gens-là, qu'ils répondent au nom de Hezbollah, Hamas, Daech, Nosra, Jihad, Frères (musulmans), ont tous le même agenda, différent du nôtre. »
« Quelle que soit leur appellation, ces gens ne veulent que davantage d'effusion de sang, de pauvreté et d'ignorance, celles-ci étant les circonstances idéales qui leur permettent de se développer », a-t-il averti, en insistant sur le fait qu'ils « veulent nous ramener au Moyen Âge et réussiront à le faire si nous ne leur faisons pas face ».
Leur présence, a encore dit Ahmad el-Assaad, « sert les intérêts d'Israël qu'elle renforce parce qu'elle lui donne un prétexte pour ne pas faire les concessions nécessaires à une paix juste et durable ».

Les autres réactions
À l'instar de M. Assaad, de nombreuses personnalités laïques et religieuses s'activent pour déterminer comment freiner l'expansion des intégristes de l'État islamique. L'agence locale al-Markaziya rapporte sur ce plan que des responsables politiques chrétiens et musulmans examinent la possibilité d'organiser un congrès national islamo-chrétien qui serait consacré au dossier des chrétiens en Orient et de la diversité religieuse et culturelle dans la région.
Entre-temps, le Rassemblement consultatif des autorités religieuses islamo-chrétiennes a tenu une réunion au siège de l'évêché maronite de Jbeil, à Amchit, pour discuter des événements sanglants dans la région. Dans leur communiqué, les dignitaires religieux ont exprimé leur solidarité avec les peuples de Syrie, d'Irak et de Gaza, et ont souligné « la longue tradition de coexistence entre les chrétiens, musulmans, druzes et juifs avant l'arrivée des sionistes », estimant que cette coexistence « demeure le pilier de la confrontation avec la vague de barbarie provenant de sources qui n'ont rien à voir avec notre histoire islamo-chrétienne », en allusion à l'État islamique.
Le Rassemblement a insisté sur le fait que « les religions monothéistes, notamment l'islam réel, sont hostiles à ces agissements » qu'il a vivement dénoncés.
« Je n'ai pas vu une seule fatwa de l'État islamique qui corresponde aux enseignements de l'islam », a commenté à son tour cheikh Mohammad Nokkari, secrétaire général de la Rencontre islamo-
chrétienne, dans une interview à paraître aujourd'hui dans Magazine. « Tous leurs agissements sont contraires à la religion et au respect de l'être humain. Ils utilisent la religion comme couverture, et aucune institution islamique n'a appuyé leurs agissements », a déclaré cheikh Nokkari.

Le chef de l'Option libanaise, Ahmad el-Assaad, a lancé hier un appel aux dignitaires religieux musulmans ainsi qu'aux forces politiques libanaises, les invitant à réagir sans tarder pour contrer l'expansion des « intrus de la religion musulmane », en allusion à l'État islamique (Daech).Selon Ahmad el-Assaad, les deux parties assument la responsabilité du développement de ce mouvement...

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