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À La Une - Gaza

Le conflit israélo-palestinien touche la planète people

De Rihanna à Madonna, en passant par la nouvelle Wonder Woman et les terrains de foot.

Sur ce combo, des personnalités publiques (la chanteuse Rihanna, l'actrice Gal Gadot et le basketteur Dwight Howard), qui se sont engagées, plus ou moins fermement, pour un côté ou l'autre, dans le cadre de l'offensive israélienne contre Gaza. Photos AFP

Depuis le début de l'offensive israélienne contre la bande de Gaza, le 8 juillet dernier, plusieurs personnalités du monde de l'art, du sport ou du divertissement, ont pris parti sur les réseaux, s'attirant félicitations et soutiens, mais aussi réactions acerbes.

 

Des Israéliens en faveur des Gazaouis

Parmi les premiers à se mobiliser contre l'offensive israélienne, huit cinéastes israéliens qui, lors du festival de Jérusalem (10 au 20 juillet 2014), ont lancé un appel à un cessez-le-feu, rapporte le Figaro. "Les enfants de Gaza ne bénéficient pas de la protection de systèmes tels Dôme de fer. Ils n'ont pas de lieu de résidence sécurisés, ni de sirènes. Les enfants qui vivent à Gaza aujourd'hui sont nos partenaires pour la paix de demain", lancent Efrat Corem, Shira Geffen, Ronit et Shlomi Elkabetz, Keren Yedaya, Tali Shalom Ezer, Nadav Lapid et Bozi Gete, dans une tribune.

 

La spanish connection

Le 25 juillet, c'était au tour de Javier Bardem, Penelope Cruz et Pedro Almódovar de s'engager, dénonçant un "génocide" à Gaza, précise toujours le Figaro. Dans une lettre ouverte, Javier Bardem, qui s'était auparavant exprimé en faveur de la cause du Sahara Occidental, dénonce violemment "une guerre d'occupation et d'extermination contre un peuple sans moyens", en référence au peuple palestinien, estimant qu'"il n'y a pas de place pour la neutralité". Anticipant les attaques de ses détracteurs, l'acteur espagnol affirme avoir "des connaissances et des amis hébreux qui rejettent ces interventions et ces politiques d'agression", expliquant qu'"être hébreu ne veut pas dire être sioniste et être palestinien ne veut pas dire être un terroriste du Hamas".

 

Madonna et les autres

Dans le milieu de la musique, Madonna est montée au créneau. Dans un tweet publié le 23 juillet sur son compte officiel, Madonna écrit : "Ces fleurs sont comme les enfants innocents de GAZA ! Qui a le droit de les détruire ? Personne !!!! CESSEZ LE FEU !".

 

Un tweet suivi d'un second, dans lequel la chanteuse, qui avait par le passé à de multiples reprises déclaré son amour pour Israël, clarifie sa position : "Je ne défends pas le Hamas ! Je défends la dignité humaine et le respect ! Je défends le partage ! Je défends la paix ! #cessezlefeu ".

 

Pour Rihanna, l'engagement est un peu plus confus. Le 15 juillet, un hashtag #FreePalestine est publié sur son compte officiel Twitter, précise staragora. Mais contrairement à son aînée, la chanteuse de la Barbade fait marche arrière, affirmant que son tweet, repris par des milliers de fans en faveur de la cause palestinienne, aurait été publié involontairement. Simple erreur ou position non assumée? Quoi qu'il en soit, le lendemain, un nouveau message, politiquement plus correct et se voulant impartial, appelle à prier "pour la paix et une fin rapide au conflit israélo-palestinien".

 

Sur la planète sport, le joueur de basketball Dwight Howard a, lui aussi, fait machine arrière après avoir twitté #freepalestine.

 

 

Autre idole des très jeunes, Selena Gomez s'est, elle aussi, exprimée sur Twitter en faveur des Gazaouis, sans faire marche arrière : "S'il vous plait, priez pour ces familles et ces bébés aujourd'hui. S'il vous plait, rappelez-vous toujours ce qui est important dans la vie. Ce n'est rien de tout cela. Nous sommes ici pour aider, inspirer et aimer. Que cela change".

Rapidement, Selena Gomez est qualifiée d'"inculte" sur les réseaux sociaux et accusée de "soutenir des terroristes", en référence au Hamas et autres groupes armés.

 

Au Liban

Au Liban, les pionniers britanniques de la musique trip-hop, Massive Attack, ont affiché haut et fort leur soutien à la cause palestinienne, lors d'un concert donné le 29 juillet à Byblos dédié aux enfants de Gaza et pendant lequel ils ont condamné, entre autres, les "massacres" d'Israël contre les Palestiniens. Cet engagement n'est pas récent, le groupe affirme collaborer depuis 2005 avec une organisation travaillant avec les enfants palestiniens, selon un article publié par The Independent. Le groupe a par ailleurs profité de son passage au Liban pour visiter le camp de réfugiés palestiniens de Bourj el-Barajneh à Beyrouth.

 

Sur la planète foot

La planète foot a aussi été rattrapée par le conflit. Le footballeur anglais Joey Barton et son collègue israélien Yossi Benayoun se sont durement accrochés sur Twitter, le premier dénonçant le massacre d'enfants innocents, le second n'hésitant pas à le traiter de "stupide", rapporte le Huffington Post.

 

 

 

Wonder Woman

Israël trouve, de son côté, un soutien fort en la star du cinéma, Gal Gadot, qui incarne la future Wonder Woman dans le film Batman vs. Superman. "J'envoie mon amour et mes prières à mes compatriotes israéliens. Surtout à tous les garçons et les filles qui risquent leur vie en protégeant mon pays contre les actes horribles menés par le Hamas, (dont les combattants) se cachent comme des lâches derrière des femmes et des enfants... Nous vaincrons!!! Shabbat Shalom!", a écrit Gal Gadot, qui détient la nationalité israélienne, sur sa page Facebook. Une prise de position vivement critiquée par les fans pro-Palestiniens, dont certains fustigent le choix de Gadot pour incarner Wonder Woman.

  

 

 

Alors que les engagements publics de la part de personnalités sont plus nombreux pour Gaza que pour Israël, le Haaretz s'interroge sur "le silence des juifs pro-israéliens dans l'industrie de la musique". Dénonçant, entre autres, Carlos Santana et Snoop Dogg, respectivement vedettes de la guitare et du rap, qui trouvent "cool" d'être anti-israélien, le quotidien israélien demande : "Où sont les rockstars exprimant leur solidarité avec le droit d'Israël à se défendre?". Le quotidien note également que beaucoup de juifs et d'Israéliens ayant des postes important dans l'industrie de la musique restent passifs publiquement et souligne que la plupart des figures de l'industrie de la musique contactées ont préféré garder l'anonymat, par souci de protéger leur emploi et clients.

 

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