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Liban - Dans les coulisses de la diplomatie

Le nonce apostolique engagé dans une médiation diplomatique autour de la présidentielle

L'offensive diplomatique engagée auprès des leaderships chrétiens pour débloquer le dossier de la présidentielle s'est refroidie un peu. Menée principalement par les chefs des trois missions diplomatiques américaine, britannique et française au Liban, respectivement David Hale, Tom Fletcher et Patrice Paoli, celle-ci a été pratiquement suspendue au profit, semble-t-il, d'une démarche de conciliation engagée par le nonce apostolique, Gabriele Caccia, doyen du corps diplomatique.
Selon une source qui suit de près le dossier des contacts diplomatiques liés à la présidentielle, c'est maintenant Mgr Caccia qui assume la difficile mission de bons offices entre les dirigeants chrétiens pour essayer de régler les divergences au sujet du choix d'un candidat à la présidentielle. Celles-ci portent toujours sur le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, comme candidat du 14 Mars, et le chef du Courant patriotique libre, le général Michel Aoun, déterminé à se faire élire à la tête de l'État, sachant que ce dernier ne présentera officiellement sa candidature que si son adversaire politique se retire de la course.
Toujours selon la même source, près de deux mois après l'expiration du mandat du président Michel Sleiman, et comme le blocage est lié au tandem Geagea-Aoun, les efforts se concentrent sur la quête de choix alternatifs, consensuels. Dans ce cadre, un certain nombre de députés ont proposé la candidature du patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, partant du principe qu'il sera difficile de dégager un consensus national autour de la candidature de l'une des quatre personnalités dont les noms avaient été avancés par Bkerké comme éventuels successeurs au président Michel Sleiman. Il s'agit, rappelle-ton, de MM. Amine Gemayel, Michel Aoun, Samir Geagea et Sleimane Frangié.
MM. Aoun et Geagea insistent tous les deux sur le fait que le nouveau président devrait avoir une forte base populaire et une importante représentation parlementaire. Pour l'heure, une éventuelle candidature du patriarche reste de l'ordre du ballon d'essai. Elle fait l'objet de consultations parlementaires pour sonder principalement la position du camp qui risque de s'y opposer.
On ignore cependant si le Vatican encourage une telle démarche ou si le nonce apostolique est associé à ces consultations. Pour les artisans de ce projet, l'accession du chef de l'Église maronite à la tête de l'État serait un message fort concernant la coexistence islamo-chrétienne et de la présence chrétienne au moment où les chrétiens dans les pays voisins, notamment en Syrie et en Irak, sont pratiquement persécutés par les combattants de l'État islamique.

L'offensive diplomatique engagée auprès des leaderships chrétiens pour débloquer le dossier de la présidentielle s'est refroidie un peu. Menée principalement par les chefs des trois missions diplomatiques américaine, britannique et française au Liban, respectivement David Hale, Tom Fletcher et Patrice Paoli, celle-ci a été pratiquement suspendue au profit, semble-t-il, d'une...

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