Rechercher
Rechercher

Liban

« Ce sont les régimes dictatoriaux, comme en Syrie, qui sont la cause de la vague takfiriste », souligne Monin

« Il existe encore au Liban un courant sunnite modéré, représenté par le courant du Futur qui constitue jusqu'à présent le poids sunnite principal face à la vague extrémiste. » C'est ce qu'a déclaré le professeur Pascal Monin, professeur-chercheur en sciences politiques et en relations internationales à l'Université Saint-Joseph de Beyrouth.
Dans une interview accordée à La Voix du Liban (VDL, 100,5, radio Kataëb), le professeur Monin a notamment souligné que la région traverse « une période transitoire dont l'issue n'est pas encore claire ». Il a relevé sur ce plan qu'il faut admettre que la région est bel et bien confrontée à un problème sunnito-chiite, rappelant dans ce cadre que la République islamique iranienne a clairement indiqué, par le biais de certains de ses hauts responsables, qu'elle œuvre pour un projet politique « qui commence à Téhéran et qui s'achève sur les rives de la Méditerranée, le Liban étant inclus dans un tel projet ». « Daech, a poursuivi le professeur Monin, a été une réaction à ce projet iranien. »
Et le professeur Monin d'ajouter que le président syrien Bachar el-Assad « présente son régime comme étant une soupape de sécurité face à la vague takfiriste ». « Mais en réalité, a précisé Pascal Monin, la première cause de ce phénomène takfiriste réside dans les régimes dictatoriaux, dont le principal est le régime syrien. Le président Assad a réussi sur ce plan dans sa campagne visant à se présenter comme un rempart face aux takfiristes. »
Soulignant que dans ce contexte de crise « le Liban se distingue des autres pays de la région », le professeur Monin a affirmé que les responsables et les partis libanais « sont conscients de la gravité de la situation ». « Il existe au Liban un courant sunnite modéré qui est le courant du Futur, a-t-il déclaré. Le substitut à la modération sunnite est le phénomène auquel nous assistons en Syrie et en Irak. Le courant modéré est le véritable visage des sunnites du Liban. Le poids sunnite (sur la scène libanaise) reste entre les mains du courant du Futur face à la vague extrémiste. »
Abordant en outre la situation en Irak, le professeur Monin a souligné que « la politique de marginalisation qu'a pratiquée le Premier ministre Maliki à l'égard des sunnites a créé un terrain propice au développement des groupes extrémistes en Irak ». « Il s'est créé une vague de sympathie (à l'égard des groupes extrémistes) de la part des tribus, des anciens du Baas et de l'armée irakienne, comme conséquence de la décision désastreuse, pour l'avenir de l'Irak, prise par les États-Unis le 9 avril 2003 et qui a consisté à dissoudre le Baas et l'armée. »

« Il existe encore au Liban un courant sunnite modéré, représenté par le courant du Futur qui constitue jusqu'à présent le poids sunnite principal face à la vague extrémiste. » C'est ce qu'a déclaré le professeur Pascal Monin, professeur-chercheur en sciences politiques et en relations internationales à l'Université Saint-Joseph de Beyrouth.Dans une interview accordée...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut