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Moyen Orient et Monde

Une crise qui empoisonne le dialogue entre Rome et l’orthodoxie russe...

La crise ukrainienne empoisonne le dialogue laborieux du Saint-Siège avec l'orthodoxie russe, illustrant l'impuissance du pape François à y faire entendre la voix de la paix, relèvent des analystes experts du dossier.
Depuis le début du conflit, comme le fait tout pape, François a certes lancé des appels traditionnels au dialogue. Mais le Saint-Siège reste en retrait. Ainsi, il n'a pas condamné la sécession de la Crimée, ne se prononçant jamais traditionnellement sur des changements de frontières. L'équation est quasi impossible pour le pape, sachant que le patriarcat de Moscou accuse l'Église grecque-catholique ukrainienne rattachée à Rome (uniate) d'être à l'origine des souffrances des Ukrainiens et de nuire au rapprochement entre Rome et Moscou. De leur côté, les uniates, martyrisés sous Staline, sont très remontés contre ce qu'ils voient comme l'excessive prudence du Vatican face au président russe Vladimir Poutine, alors qu'un prêtre uniate a été enlevé à Donetsk par un groupe armé, l' « Armée orthodoxe russe ».
De plus, une rencontre historique entre le patriarche et le pape, en préparation depuis longtemps, est remise aux calendes grecques. « Encore début février, le projet semblait bien avancé. La crise ukrainienne l'a rendu impossible », a confirmé Yves Hamant, expert français de l'orthodoxie et de la Russie. « Cyrille, a-t-il expliqué, se rêvait un peu le pape de l'orthodoxie. Il avait trouvé avec Benoît XVI un partenaire idéal pour une alliance stratégique contre le sécularisme. Pour lui, la perte de l'Ukraine est un drame : ce n'est pas seulement celle d'une partie du troupeau rejoignant les schismatiques, c'est aussi la perte de sa place dans l'orthodoxie, du mythe du monde russe rassemblant sous sa houlette tous les orthodoxes de Russie, Ukraine, Biélorussie », relève l'expert français.

La crise ukrainienne empoisonne le dialogue laborieux du Saint-Siège avec l'orthodoxie russe, illustrant l'impuissance du pape François à y faire entendre la voix de la paix, relèvent des analystes experts du dossier.Depuis le début du conflit, comme le fait tout pape, François a certes lancé des appels traditionnels au dialogue. Mais le Saint-Siège reste en retrait. Ainsi, il n'a pas...

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