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Économie - Liban - Industrie

Antoine Boukather : les importateurs d’automobiles sont des battants

Le nouveau président de l'AIA est revenu sur les principaux obstacles auxquels sont confrontés les importateurs d'automobiles, dans un contexte local et régional toujours turbulent.

Antoine Boukather succède à Samir Homsi à la présidence de l’AIA.

Près de 90 % des voitures neuves immatriculées aujourd'hui appartiennent à la catégorie d'entrée de gamme et sont vendues moins d'une dizaine de milliers de dollars, a rappelé hier le président de l'Association des importateurs d'automobiles au Liban (AIA), Antoine Boukather, lors d'un entretien avec L'Orient-Le Jour.
Faisant le point sur la situation actuelle du marché automobile libanais, M. Boukather a attribué le succès fulgurant des ventes de petites voitures à l'appauvrissement du marché libanais, économiquement affecté depuis des années par la conjoncture politico-sécuritaire locale et régionale.
Ce succès est également imputable, a estimé le nouveau président de l'AIA, à l'absence d'une infrastructure adaptée de transports en commun. « Les Libanais, y compris ceux dont les revenus sont modestes, sont obligés d'acquérir une voiture s'ils veulent se déplacer, en l'absence d'un réseau décent de transports en commun », a-t-il relevé.

Des taxes colossales
Enfin, a rappelé M. Boukather, il ne faut pas perdre de vue l'importance des taxes en vigueur, dont la répercussion sur les prix des véhicules est significative. « La voiture la moins chère, soit appartenant à la tranche de prix inférieure à 13 000 dollars, est taxée à hauteur de 20 % pour les droits de douane, auxquels se rajoutent 10 % de TVA et 6 % de charges annuelles d'enregistrement. La taxation grimpe à 67 % pour les véhicules appartenant à la tranche supérieure à 13 000 dollars. C'est beaucoup, en comparaison avec la plupart des autres pays », a-t-il déploré.
« Nous espérons que de nouvelles taxes ne seront pas créées car, étant donné que la majorité des véhicules sont achetés par des ménages au faible pouvoir d'achat, des charges supplémentaires les affecteraient en priorité, a-t-il poursuivi, d'autant plus que les prix ne cessent déjà de grimper, notamment sur le plan des denrées alimentaires. »

Face à la morosité du marché, qui a vu les immatriculations globales de voitures neuves et d'occasion importées chuter de 3 % durant le premier trimestre de 2014 par rapport à la même période de l'an dernier (de 13 % par rapport au premier trimestre 2012 et de 17 % par rapport à la même période de 2011), « les importateurs redoublent d'efforts et ne lâchent pas prise, a affirmé M. Boukather. La concurrence est très dure (...) mais ce sont des battants, qui continuent à investir massivement dans la publicité et les salles d'exposition ».

M. Boukather succède à Samir Homsi à la présidence de l'AIA suite à la démission de celui-ci. Une assemblée générale s'est tenue mardi en vue d'élire un nouveau comité administratif pour une période de deux ans (1/7/2014 – 1/7/2016). Les nouveaux membres du comité administratif de l'AIA sont, outre M. Boukather, Georges Tabet (vice-président), Walid Rasamny (secrétaire), Albert Bassoul (trésorier) et Nabil Bazerji (comptable).
M. Boukather a tenu à louer les efforts déployés par son prédécesseur, mettant l'accent sur son engagement et « l'énorme travail qu'il a fourni » durant ses nombreuses années passées à la tête de l'AIA.


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