Des dizaines de familles ayant fui la ville turkmène chiite de Tal Afar conquise par les jihadistes sunnites dans le nord de l'Irak cherchent à trouver refuge dans le sud du pays mais se retrouvent coincées entre les insurgés et les Kurdes. Faute d'être parrainées par un résident de la région autonome du Kurdistan irakien, ces familles ne peuvent pas pénétrer au Kurdistan, ni même accéder à l'aéroport d'Erbil. Et pour gagner les régions à majorité chiite dans le sud du pays, notablement plus stable, il faudrait emprunter des routes contrôlées par les insurgés de Daech (l'État islamique, EI). Dans ce contexte, Amnesty International, qui a prévenu mardi que les jihadistes ultraradicaux de Daech visaient spécifiquement les nombreuses minorités de la région (Turkmènes chiites, Shabaks, yézidis et chrétiens), a appelé hier le Kurdistan à ouvrir ses portes.
Moyen Orient et Monde
Les déplacés turkmènes chiites coincés entre les insurgés et le Kurdistan
OLJ / le 03 juillet 2014 à 00h00