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À La Une - Brésil

Les grévistes de Sao Paulo menacent de perturber le Mondial de foot

"Il y a aujourd'hui une campagne systématique contre la Coupe du monde", déplore Dilma Rousseff.

Des Brésiliens décorent les rues de Rio de Janero, au Brésil, le 7 juin 2014, à quelques jours du début de la Coupe du monde. AFP PHOTO / YASUYOSHI CHIBA

Les grévistes du métro de Sao Paulo ont menacé samedi de perturber le Mondial qui débute jeudi, au troisième jour de leur mouvement qui a semé le chaos dans la mégapole brésilienne. "Tant qu'il aura de la force, le mouvement va continuer, et il est possible qu'il aille jusqu'à la Coupe du monde", a déclaré samedi à l'AFP le porte-parole du syndicat des employés du métro de Sao Paulo, Rogerio Malaquias.
Cette grève s'inscrit dans une vague de mouvements sociaux sectoriels qui ont pris ces dernières semaines le relais de la fronde sociale des Brésiliens massivement descendus dans les rues en juin 2013 pour dénoncer la facture du Mondial et exiger de meilleurs services publics.

 

(Lire aussi: Superstitieuse, avide lectrice et fan de moto : la face cachée de Dilma Rousseff)


Une nouvelle assemblée générale des grévistes est prévue samedi à 17H00 locales (20H00 GMT), tandis que la justice se prononcera dimanche sur la légalité de ce mouvement.


Les grévistes exigent un réajustement salarial d'au moins 12,2% et n'ont pas accepté vendredi la contre-offre de 9,5% faite par le gouvernement de l'Etat de Sao Paulo.

Le métro est le moyen de transport le plus pratique pour se rendre à l'Arena Corinthians, le stade où se jouera le match d'ouverture du Mondial, Brésil-Croatie, le 12 juin. Trois des cinq lignes du métro de cette mégapole de 20 millions d'habitants n'opéraient toujours que partiellement samedi à la mi-journée. Mais en ce début de week-end, la circulation était beaucoup plus fluide que jeudi, et surtout vendredi, quand des embouteillages monstres avaient paralysé la ville tandis des files interminables de Paulistes attendaient un bus sous une pluie battante.

 

Une branche de la police brésilienne, des chauffeurs d'autobus de Rio, des agents de sécurité des banques ont également profité de l'approche du Mondial ces dernières semaines pour débrayer et exiger des ajustements salariaux, en compensation de la vie chère. Et ce alors que le gouvernement était déjà la cible de critiques sur l'organisation coûteuse et chaotique du Mondial, marquée par d'innombrables retards et l'abandon de nombreux projets d'infrastructures censés améliorer le quotidien des Brésiliens.

 

"Campagne systématique"

La présidente Dilma Rousseff, candidate à un second mandat aux élections du 5 octobre prochain, a dénoncé vendredi soir une "campagne de dénigrement systématique" du gouvernement et de la Coupe du monde à des fins partisanes. "De fait, elle n'est pas dirigée contre la Coupe. Il s'agit beaucoup plus d'une campagne systématique contre nous", a affirmé la présidente lors d'une réunion à Porto Alegre (sud) avec des militants de son camp du Parti des travailleurs (PT).

 

(Lire aussi : Mondial : Dilma Rousseff répond aux critiques et s'en prend à la FIFA)

 

"La situation politique est bouillante et j'aurais aimé que l'on parle de football. Mais c'est actuellement impossible avec toutes les batailles politiques", a commenté, de son côté, l'ex-capitaine de la sélection brésilienne Cafu, interrogé samedi par l'agence SID, filiale allemande de l'AFP. "Nous traversons en ce moment des temps difficiles en tant que pays. Voilà pourquoi il n'y a pas de grande joie avant le début du tournoi", a poursuivi le Brésilien. "Mais une fois que ce sera lancé, vous verrez un pays totalement différent", a-t-il promis.
De fait, à Rio de Janeiro ou Sao Paulo, on commence petit à petit à voir un peu partout les rues, les bars et les balcons se parer de drapeaux brésiliens et de fanions jaune et vert. Cela fera sûrement plaisir à Michel Platini, le président de l'UEFA, qui a récemment invité les Brésiliens à "se calmer" pendant le Mondial et à arrêter de manifester.


Après plusieurs semaines d'affrontements par journaux interposés Platini est arrivé samedi dans la frondeuse Sao Paulo, pour participer au Comité exécutif de la Fifa avec son président Joseph Blatter. Les deux hommes ont rendez-vous sur fond de "campagne" pour la présidence de la Fédération internationale de football, un an avant le scrutin, le 29 mai 2015 à Zurich.
Blatter devrait profiter du Congrès de la Fifa mercredi prochain à Sao Paulo pour annoncer officiellement sa candidature à un cinquième mandat, tandis que Platini attendra août pour dévoiler ses intentions.

 

 

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