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Liban

L’ONU envisagerait la construction de camps à l’intérieur du territoire libanais

La communauté internationale ne soutient pas l'initiative libanaise de construire des camps de réfugiés dans les no mans land situés entre Masnaa (Liban) et Jdeidet Yabous (Syrie) et entre Abboudiyé (Liban) et Dabbousiyé (Syrie). Pour l'ONU, l'Europe et les États-Unis, ces camps ne seront pas sécurisés car ils pourront être facilement atteints par les bombardements du régime syrien. Ils pourront également abriter des cellules terroristes ou se transformer en haut lieu de trafic d'armes.
La communauté internationale veut que les camps sécurisés abritant des réfugiés soient éloignés de trente kilomètres de la frontière syrienne. Une affaire ardue pour le Liban, pays grand comme un mouchoir de poche.
Jeudi soir, à l'issue de son entretien avec son homologue libanais, le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier a souligné que Berlin ne privilégie pas l'idée de la construction de camps de réfugiés syriens aux frontières libanaises.
Une source autorisée aux Nations unies a indiqué, hier, à L'Orient-Le Jour, que l'organisme qu'elle représente envisagerait de construire de petits camps sécurisés dans toutes les régions du pays. Ces camps, de petite dimension, abriteront chacun 20 000 réfugiés et seront donc faciles à gérer et à sécuriser et ne coûteront pas des sommes exorbitantes à la communauté internationale. Elle a noté dans ce cadre que le camp de Zaatari coûte 500 000 dollars par jour pour être opérationnel.
Reste à savoir si le gouvernement libanais acceptera l'idée de l'ONU, sachant que nombre d'habitants du pays gardent en mémoire la mauvaise expérience des camps palestiniens du Liban. Construits quelques mois après la création de l'État d'Israël en 1948, ils se sont transformés dès le début des années soixante-dix en îlots d'insécurité. Même après la fin de la guerre du Liban, quelques camps palestiniens demeurent ingérables : Nahr el-Bared a coûté la vie à plus de 200 soldats de l'armée libanaise en 2007, alors que Aïn el-Héloué est un abri sûr pour nombre d'individus recherchés par la justice.
Cette comparaison ne constitue qu'un point de la liste que le Liban – qui compte trois millions et demi d'habitants et un million de réfugiés syriens (ce dernier nombre ira en augmentant) – pourrait soulever...

Pat. K.

La communauté internationale ne soutient pas l'initiative libanaise de construire des camps de réfugiés dans les no mans land situés entre Masnaa (Liban) et Jdeidet Yabous (Syrie) et entre Abboudiyé (Liban) et Dabbousiyé (Syrie). Pour l'ONU, l'Europe et les États-Unis, ces camps ne seront pas sécurisés car ils pourront être facilement atteints par les bombardements du régime syrien....

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