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À La Une - syrie

Les raids pleuvent sur Alep, 15 civils exécutés par Daech

L'UE renouvelle les sanctions jusqu'en juin 2015.

Près d'une dizaine de quartiers situés notamment dans l'est d'Alep, l'ancienne capitale économique de Syrie, ont été bombardés jeudi par les hélicoptères militaires, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). REUTERS/Jalal Al-Mamo

L'armée syrienne larguait jeudi de nouveaux barils d'explosifs sur plusieurs quartiers rebelles à Alep, la grande métropole du nord où près de 70 civils dont 15 enfants ont péri depuis le début de la semaine, selon une ONG.

Près d'une dizaine de quartiers situés notamment dans l'est de l'ancienne capitale économique de Syrie ont été bombardés par les hélicoptères militaires, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Les bombardements ont fait au moins 58 morts dont 15 enfants et sept femmes mardi et mercredi, tandis que sept civils dont une femme ont péri lundi.

Alep, ancienne capitale économique du pays, est divisée entre quartiers pro et anti-régime depuis l'été 2012.
Les quartiers rebelles de l'est de la ville sont la cible depuis la mi-décembre d'une offensive des forces du régime, avec des bombardements réguliers souvent menés par des hélicoptères larguant des barils d'explosifs qui ont fait plusieurs centaines de morts.
Ces bombardements ont fait l'objet de condamnations d'ONG internationales mais les militants accusent la communauté internationale de rester les bras croisés face à ce "massacre".

Le régime a avancé ces derniers mois sur le terrain grâce notamment à ses supplétifs et son puissant allié libanais le Hezbollah, s'emparant de la vieille ville de Homs (centre) qu'il a assiégé et bombardé pendant deux ans, réduisant rebelles et civils à la disette.

Par ailleurs, 15 civils dont sept enfants et trois femmes ont été exécutés près de la ville de Ras al-Aïn dans la province de Hassaka (nord-est) par Daech ou l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), le groupe le plus radical en Syrie.

Les 15 personnes "ont été tuées par balles. On ne connait pas encore les raisons" de leur exécution, a déclaré à l'AFP le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane. "C'est un crime de guerre", a-t-il ajouté.

Autrefois alliés contre le régime de Bachar el-Assad, Daech et les rebelles se livrent depuis des mois à une guerre sans merci dans le nord et l'est du pays où le groupe ultra-radical est accusé des pires atrocités et de volonté hégémonique.

 

Sanctions européennes
Sur le plan diplomatique, l'Union européenne a annoncé jeudi qu'elle allait prolonger jusqu'au 1er juin 2015 le régime de sanctions contre la Syrie, qui comprend notamment un embargo sur le pétrole et le gel d'avoirs de proches du régime de Bachar el-Assad.
La décision a été publiée jeudi au Journal officiel de l'UE.

Ces mesures restrictives concernent désormais 179 personnes et 53 sociétés ou administrations, dont les avoirs sont gelés et qui sont frappées d'interdictions de visa. Parmi elles, se trouve la banque centrale syrienne, indique dans un communiqué de l'UE qui a retiré deux personnes et une entité (la Syria International Islamic Bank) de sa précédente liste noire.

L'UE interdit également à ses ressortissants d'acheter des armes à la Syrie, de les transporter vers les pays tiers ou d'assurer de tels transports. Le but est de priver le régime d'éventuelles sources de financement.

La prolongation des sanctions survient à quelques jours de l'élection présidentielle en Syrie, un scrutin dénoncé par les Occidentaux comme une "farce" et prévu dans le pays en guerre le 3 juin. Bachar el-Assad est assuré d'être réélu.

 

L'appel du Vatican
Enfin, le Vatican a exhorté jeudi les Etats-Unis, la Russie et les pays du Moyen-Orient à "retrouver le courage d'une action conjointe" pour sauver la Syrie.

Le Vatican organise vendredi une réunion de coordination de toutes les aides de l'Eglise.

"Il convient de se réveiller de la torpeur", s'est insurgé dans une interview au site Vatican Insider, le cardinal guinéen Robert Sarah, qui dirige le ministère du Vatican coordonnant les œuvres de l'Eglise, s'étonnant qu'"un missile tombant sur une position de miliciens ait davantage d'écho médiatique" qu'une population mourant de "faim et de misère".
"Genève-2 ne peut signifier l'échec de la stratégie de paix: il faut retrouver le courage d'une action conjointe, surtout de la part des grandes puissances comme les Etats-Unis et la Russie, et de tous les pays du Moyen Orient impliqués", a-t-il déclaré.

En écho au pape François, qui avait mis en cause samedi à Amman ceux qui prétendent œuvrer à la paix tout en fabriquant et en vendant des armes, il a estimé qu'on ne pouvait pas armer et entraîner des combattants tout en prétendant chercher la paix.



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