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Liban - Social

L’AFEL, une référence dans la protection de l’enfance maltraitée

Demain samedi à 13 heures, la grande famille de l'AFEL (Association du foyer de l'enfant libanais) retrouvera ses amis lors d'un déjeuner à la Marina de Dbayé. C'est une occasion pour l'ONG, qui a vu le jour aux pires moments de la guerre du Liban en 1976, de remercier ses bienfaiteurs et de leur présenter ses nouvelles activités.

L'AFEL, depuis 38 ans, intervient auprès des enfants maltraités ou à risque de maltraitance, délinquants ou à risque de délinquance et ayant des troubles de l'apprentissage, ainsi qu'auprès de leurs familles. C'est que pour aider les enfants à avoir une autre vie et un meilleur avenir, il faut agir aussi auprès de leurs familles.
L'association, qui travaille auprès des enfants de toutes les communautés du pays, assure la protection des tout-petits qu'elle prend en charge, accompagne leur insertion dans la société et intervient auprès des parents pour faciliter les relations familiales.
Habitant pour la plupart les quartiers de Sin el-Fil, Nabaa et Bourj Hammoud, ces enfants viennent de familles à la situation économique précaire. La plupart des pères de famille sont des journaliers, travaillent d'une façon irrégulière, ne bénéficient pas de la Sécurité sociale et paient des loyers très chers.
L'AFEL s'occupe aujourd'hui de 220 familles et 510 enfants. Plus de 95 % des enfants pris en charge par l'association sont à haut risque de délinquance, 30 % habitent avec des parents violents, 45 % manquent de soins et d'alimentation régulière, 20 % sont abandonnés à eux-mêmes, devant même assurer la garde de leurs plus jeunes frères et sœurs, et 52 % présentent des difficultés scolaires graves.
L'association dispose d'un centre d'internat à Jouar el-Bouacheck, dans le Kesrouan, qui abrite des enfants retirés à la garde parentale, en collaboration avec le ministère de la Justice et le ministère des Affaires sociales. Ils sont pris en charge par l'équipe de l'AFEL et placés dans les écoles de la région.
L'AFEL a été la première au Liban à ouvrir une école de rattrapage scolaire, qui aide les enfants en difficulté à suivre des études et souvent à pouvoir réintégrer un cursus normal. L'école de l'association, gratuite certes, dispose d'une équipe pluridisciplinaire et accueille un peu moins d'une centaine d'enfants, à Bourj Hammoud.
Le gros du travail de l'association se fait au centre d'externat de Sin el-Fil, où les enfants maltraités et en danger de délinquance rentrent après l'école. Ils mangent, étudient, participent à des activités avant de repartir chez eux le soir.
Le centre prévoit plusieurs activités aussi bien aux enfants qu'à leurs parents. D'ailleurs, un service d'aide en famille est également disponible.
Au fil des ans, l'AFEL est devenue une référence nationale dans la prise en charge de l'enfance à risque. La fondatrice de l'association, Simone Wardé, rappelle que « l'AFEL avait œuvré pour mettre en place un guide sur la maltraitance des enfants au Liban afin d'aider les travailleurs sociaux à agir ». Au cours des dernières années, les spécialistes de l'ONG avaient notamment travaillé avec la police pour une meilleure protection des mineurs, surtout ceux qui peuvent être confrontés aux forces de l'ordre.
Elle annonce que « l'AFEL mettra prochainement en place avec le syndicat des garderies spécialisées une cellule de protection des enfants à
l'Hôtel-Dieu de France. Ainsi, les personnes chargées des garderies seront formées pour détecter les signes de maltraitance auprès des enfants âgés de quelques mois à quatre ans ».
« Le guide de l'AFEL édité en langue française sera traduit en arabe pour être à la portée de tous les travailleurs sociaux du pays », note de son côté Amal Bassil, secrétaire générale de l'association, poursuivant que l'AFEL « lancera prochainement un projet pour le parrainage scolaire permettant à ceux qui le désirent d'aider les enfants à poursuivre leurs études ».
Mettant l'accent sur les points positifs, la fondatrice de l'association souligne, pour sa part, que « l'année dernière 25 enfants qui fréquentaient, les cours de rattrapage scolaire à Bourj Hammoud ont pu intégrer l'école normale ».
L'association s'adapte aussi aux besoins des familles qu'elle soutient. Ainsi, diverses rencontres sont organisées au centre de Sin el-Fil. Au programme, le mariage précoce des jeunes filles et la lutte contre la violence dans la rue, surtout qu'actuellement l'on voit de plus en plus d'enfants armés. Ils se rendent au centre de Sin el-Fil avec des canifs et disent que c'est la seule façon de se protéger dans la rue. Cette recrudescence de la violence auprès des enfants et la tendance des mariages précoces sont dus à l'arrivée de flots de réfugiés syriens qui ont habité les quartiers les plus pauvres des banlieues de Beyrouth.
Pour vos dons BEMO Bank 03003273661 (USD) et 03003273661 (LL).
Pour plus d'informations, contacter le secrétariat général de l'association aux numéros suivants : 01/481690 et 01/485066.
Vous pouvez également consulter le site de l'AFEL à l'adresse suivante :
www.afel.org.lb

L'AFEL, depuis 38 ans, intervient auprès des enfants maltraités ou à risque de maltraitance, délinquants ou à risque de délinquance et ayant des troubles de l'apprentissage, ainsi qu'auprès de leurs familles. C'est que pour aider les enfants à avoir une autre vie et un meilleur avenir, il faut agir aussi auprès de leurs familles.L'association, qui travaille auprès des enfants de toutes...

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