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Culture - Cimaises

Le Speedboy de Séverine Deslions colorie la noirceur

C'est une exposition originale chez Artlab*. L'artiste Séverine Deslions, venue pour un court séjour au Liban, a laissé son Speedboy. À découvrir.

Speedboy a atterri au Liban.

C'est avec des couleurs, beaucoup de couleurs, qu'elle jette plein la vue, que Séverine Deslions combat la noirceur, la technologie grandissante et la
déshumanisation.
Née en 1972 en France, Deslions est spécialisée en acrylique et en techniques mixtes. Après avoir étudié au Musée des beaux-arts à Tours, elle poursuit en autodidacte son parcours d'artiste. Aujourd'hui, elle fait le tour du monde et expose en France, en Uruguay, au Mexique et aux États-Unis. Au cours de son escale beyrouthine à Artlab, elle a présenté son Speedboy et sa série de travaux baptisés «World (ex)Change».
Un titre qui en dit long, puisqu'il signifie littéralement en français les échanges commerciaux internationaux, mais qui évoque aussi une aspiration au changement.
L'ennemi de Deslions? Cette mondialisation vorace et carnassière qui dépouille peu à peu la planète de toute valeur humaine en instaurant de nouveaux principes comme «gagner plus», «être mieux»...
Communication et rapprochement contre concurrence et compétition? Tels sont ses leitmotivs, mais c'est sans didactisme que Séverine Deslions invite le visiteur à marquer une pause. À réfléchir.
Pour l'artiste, qui confie avoir baigné dans une culture de bandes dessinées, c'est «Speedboy», héros américain par excellence, combattant pour la liberté et la justice, mixture de Simpson et de Tintin, qui procède à cette visite guidée.
Sur toile avec du marouflage, feuille de soie, kraft, du grattage et beaucoup de glacis, ainsi qu'un mélange d'acrylique et de peinture à l'huile, les lignes, graffitis, écritures, inscriptions, logos, caractères gras ou effacés sont rehaussés par une explosion de couleurs. Une palette plus Miro que Jean-Michel Basquiat, bien que l'artiste ne dissimule pas sa grande admiration pour ce dernier. En effet, on devine ces mêmes figures et ces thèmes aux ascendances d'art primitif et brut – chers à l'artiste-peintre américain – chez Séverine Deslions. Et qu'est-ce que l'art primitif sinon un retour aux origines, à soi?
Si les portraits de Séverine Deslions expriment l'impuissance à ralentir un monde qui fonctionne dans l'urgence, ses œuvres sont autant de questions et de cris de détresse pour un monde meilleur.Tout en flamboyance.

*Artlab. Jusqu'au 24 mai. Ouverte de mardi à samedi de 9h à 13h et de 15h à 19h. Tél. : 03/244577.

C'est avec des couleurs, beaucoup de couleurs, qu'elle jette plein la vue, que Séverine Deslions combat la noirceur, la technologie grandissante et ladéshumanisation.Née en 1972 en France, Deslions est spécialisée en acrylique et en techniques mixtes. Après avoir étudié au Musée des beaux-arts à Tours, elle poursuit en autodidacte son parcours d'artiste. Aujourd'hui, elle fait le tour...

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