Rechercher
Rechercher

À La Une - Syrie

L'armée syrienne dans le centre de Homs, "capitale de la révolution"

Les derniers rebelles se retirent de la ville en vertu d'un accord inédit.

 

Un soldat syrien joue au football à Homs, la capitale de la révolution, dont la Vieille ville est désormais sous le contrôle du régime. REUTERS/Khaled al-Hariri

L'armée syrienne est entrée vendredi pour la première fois depuis plus de deux ans dans la vieille ville de Homs, après le retrait des derniers rebelles en vertu d'un accord inédit entre protagonistes.
Avec ce départ des insurgés du centre historique de la troisième ville de Syrie, épuisés par deux ans de siège, de bombardements intenses et de disette, le régime renforce sa position dans sa guerre contre les insurgés.

C'est la première fois depuis fin 2011 que l'armée pénètre dans la vieille ville de Homs (centre), cité surnommée la "capitale de la révolution" d'où avait été lancée l'insurrection armée après la répression par le régime de la contestation populaire pacifique.

Les équipes d'ingénierie et de déminage de l'armée ont entamé les travaux de ratissage et de démantèlement des bombes, a indiqué le gouverneur de Homs, Talal al-Barazi.

 

Vision apocalyptique dans le quartier de Hamadiyeh, à Homs, le 9 mai 2014. REUTERS/khaled al-Hariri

 


Aussitôt après l'entrée des militaires, des civils ont suivi par centaines, selon une journaliste de l'AFP sur place. Emus, les larmes aux yeux, hommes, femmes et enfants ont regagné leur quartier pour inspecter leurs maisons. Certains étaient sous le choc en raison des destructions et la plupart enjambaient les gravats pour découvrir les ruines de leurs maisons.
"Tout est détruit chez moi. Je suis allée à la maison de mes beaux-parents et elle est détruite aussi, il ne reste que quelques objets intacts", affirme Wafa, une habitante du quartier de Hamidiyé.
Ce quartier, un des secteurs -à majorité chrétien- de la vieille ville aujourd'hui désert est dévasté: vitrines éclatées des magasins, volets et murs des immeubles criblés de balles ainsi que d'énormes remblais sur une place. Sur les trottoirs, deux tanks incendiés, de la ferraille rouillée ainsi que des pancartes détruites.

 

(Pour mémoire : En plein conflit, le régime prédit une saison touristique "prospère" à Homs)


"Nous avons terminé l'opération d'évacuation des hommes armés de la vieille ville de Homs", a indiqué M. Barazi, en précisant qu'au total près de 2.000 personnes, dont 1.800 rebelles, avaient été évacuées depuis mercredi. Il ne reste plus de rebelles dans la cité de Homs que dans le quartier de Waer (nord-ouest) où vivent plusieurs centaines de milliers de personnes, mais des négociations sont en cours pour leur départ.

 


C'est la première fois qu'un accord entre régime et rebelles permet le retrait des insurgés d'une grande ville du pays depuis le début de la guerre qui a dévasté le pays et fait plus de 150.000 morts.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), conformément à l'accord, l'approvisionnement est arrivé vendredi à deux villes chiites encerclées par les insurgés dans la région d'Alep (nord), ce qui a permis l'évacuation des derniers rebelles.

L'accord s'est également traduit par la libération de 40 alaouites -communauté à laquelle appartient le président Bachar el-Assad-, une Iranienne et 30 soldats syriens, selon la rébellion.

 

(Pour mémoire : Les militants assiégés à Homs font une satire de leur sort (vidéo))

 

"Victoire"
Homs est la ville où les rebelles ont subi leur plus long siège, accompagné de raids aériens intenses, une tactique utilisée par le régime pour les mettre à genoux. Près 2.200 personnes y ont péri en deux ans selon l'OSDH.

La prise de cette ville est cruciale dans la mesure où elle relie la capitale Damas au littoral ouest de même que le nord au sud du pays, ce qui facilite les déplacements des renforts notamment.
"Le grand évènement aujourd'hui c'est que Homs a été vidée des hommes armés et des armes et c'est une victoire pour le peuple et l'armée", a indiqué à l'AFP une source militaire à Damas.


Ce succès pour le régime intervient à trois semaines de l'élection présidentielle organisée le 3 juin par le pouvoir dans les secteurs sous contrôle du régime. Ce scrutin que M. Assad devra remporter, a dénoncé comme une "farce" par l'opposition et ses alliés occidentaux.



Mission de l'OIAC à Damas
Si la rébellion est en perte de vitesse dans le centre du pays et près de Damas, elle maintient ses positions sur les fronts sud et nord, notamment à Alep.

Le chef de l'opposition syrienne Ahmad Jarba a de nouveau réclamé mais en vain, des armes à l'allié américain, lors d'une visite à Washington où il a rencontré le secrétaire d'Etat John Kerry.
L'administration Obama, très réticente à tout engagement militaire direct, redoute que des armes de guerre ne tombent finalement entre les mains d'organisations rebelles jihadistes qui combattent l'armée syrienne.

Alors que la guerre a fait des millions de déplacés et réfugiés et entraîné une situation humanitaire catastrophique, le directeur des opérations humanitaires de l'ONU, John Ging, a dénoncé la saisie par le gouvernement syrien de l'aide médicale destinée aux zones sous contrôle de l'opposition, parlant d'une "abomination".

Enfin, une mission de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) est arrivée à Damas pour enquêter sur une éventuelle attaque au chlore après des accusations de Paris et de Washington contre le régime.

 

Lire aussi
Washington donne le statut de mission diplomatique aux bureaux de l'opposition syrienne

L'ONU et HRW inquiets du refoulement par le Liban de Palestiniens de Syrie

L'armée syrienne est entrée vendredi pour la première fois depuis plus de deux ans dans la vieille ville de Homs, après le retrait des derniers rebelles en vertu d'un accord inédit entre protagonistes.Avec ce départ des insurgés du centre historique de la troisième ville de Syrie, épuisés par deux ans de siège, de bombardements intenses et de disette, le régime renforce sa...

commentaires (7)

Cette région de Homs sera la future zone de démarcation entre la future Saine Syrie, et les deux réduits fakkîhdio-nussaïrisés de Cardâhâh-Laodicée et bäälbick-Hirmil. C'est de même la confirmation que l'aSSadique bääSSyriaNique déguerpira dans tous les cas de Damas et de tout le Sud de la Syrie.

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

10 h 10, le 10 mai 2014

Tous les commentaires

Commentaires (7)

  • Cette région de Homs sera la future zone de démarcation entre la future Saine Syrie, et les deux réduits fakkîhdio-nussaïrisés de Cardâhâh-Laodicée et bäälbick-Hirmil. C'est de même la confirmation que l'aSSadique bääSSyriaNique déguerpira dans tous les cas de Damas et de tout le Sud de la Syrie.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    10 h 10, le 10 mai 2014

  • Voilà, une autre étape importante est franchie. A la prochaine. La Syrie est sur la bonne voie. l'ennemi est de taille, certes.. et je ne parle des voyoux manipulés et et fanatisés mais des cerveaux qui sont derrières les arabies démocratiques et leurs petits mercenaires gavés à l'islam bon marché de chez l'arabe du coin; oui celui de l'oasis du sud-ouest là. Mais la volonté des Bons Syriens et de leurs dirigeants et amis est simplement in-sur-mon-table. Leich? La2inno Bilad-el-cham el mitanaw3a.. allah 7émiha!

    Ali Farhat

    01 h 55, le 10 mai 2014

  • Selon Alexandre Adler ce retrait Coordonné et cette première trêve préfigure la partition du pays. Homs se trouve sur le corridor reliant Damas avec la côte à majorité Alaouite. Autre Constat ; Alep demeure préservée comme si son rattachement à une future entité est déjà acquis. Il en est de même de la Zone Kurde qui après avoir remporté de nombreux succès contre Daech (entité la plus fanatique et irrationnelle) semble avoir consolidé un accord avec ses voisins frontaliers pour étendre le Kurdistan irakien .Il est difficile de réaliser ce que deviendra la zone alaouite comprenant Damas et Homs avec des sunnites demeurant majoritaires et écrasés par un statut de citoyens de 2eme catégorie. Ces derniers réaliseront par le paysage calciné de Homs ce qu’une récidive leur coutera. Mais il est rare qu’un statut de minorité pusillanime régnante ne s’inscrive dans la durée .Compte tenu des massacres et du caractère macabre des tortures du régime la réconciliation nécessitera bien plus qu’une amnistie (plutôt une Amnésie Générale). Assad s’il se maintient quelque soit son attitude magnanime avec les vaincus demeurera un paria aux yeux de la communauté internationale

    ANDRE HALLAK

    23 h 28, le 09 mai 2014

  • EST-CE LE COMMENCEMENT DE LA FIN... OU LE DÉBUT D'UN AUTRE COMMENCEMENT ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 13, le 09 mai 2014

  • jarba, rentre t'excuser chez ton president actuel et futur au lieu de faire la manche en occicon . Tu n'auras rien , parce que tu comptes pour peu de chose a leurs yeux . La victoire sur tes hommes devraient te donner un apercu de ce que la fin de l'histoire du complot veut dire .

    FRIK-A-FRAK

    17 h 54, le 09 mai 2014

  • Une révolution qui est en perte de vitesse lui est certes difficile de remporter de nouveau une victoire .

    Sabbagha Antoine

    15 h 21, le 09 mai 2014

  • Et j'ajouterai que la disinformation d'il y a 3 ans et quelque ne fut pas une information , comme celle qu'on a sous les yeux comme etant l'info reelle de la liberation de Homs par les combattants de la liberte laique contre l'obscurantisme salafowahabite binsaoud .

    FRIK-A-FRAK

    14 h 48, le 09 mai 2014

Retour en haut