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À La Une - Egypte

Pour Sissi, le changement en Egypte devra se faire attendre

"Appliquer le modèle des démocraties occidentales au cas de l'Egypte serait une injustice pour les Egyptiens".

Une affiche de la campagne présidentielle du maréchal Abdel Fattah al-Sissi. Photo Facebook

Les Egyptiens ne doivent pas s'attendre à l'instauration immédiate de la démocratie ou à de rapides réformes économiques, mais plutôt à des sacrifices partagées. Tel est le message sobre du maréchal Abdel Fattah al-Sissi, bien parti pour remporter la présidentielle des 26 et 27 mai.

Le maréchal a donné cette semaine une longue interview télévisée et a multiplié les déclarations. Sa parole semble soigneusement calibrée pour répondre à la soif de stabilité des Egyptiens et à tirer un trait sur l'ère de transformation rapide depuis la chute du président Hosni Moubarak au début 2011.

Ce serait une erreur que de s'attendre à ce que l'Egypte se transforme du jour au lendemain en une démocratie à l'occidentale, écrit-il sur son site de campagne sur Facebook.

"Nous nous tournons toujours vers l'image des démocraties stables dans des Etats qui ont une longueur d'avance sur nous, et nous les comparons à l'Egypte", dit Sissi. "Appliquer le modèle des démocraties occidentales au cas de l'Egypte serait une injustice pour les Egyptiens. Du temps s'écoulera encore avant que la société égyptienne bénéficie d'une authentique démocratie telle qu'elle devrait être".

Dans une interview à deux chaînes de télévision égyptiennes, CBC et ONTV, Sissi a évité de rentrer dans les détails de son programme. Abordant les questions délicates en en disant peu, il a fait montre d'une approche prudente en ce qui concerne les réformes économiques, déclarant que l'Etat ne devait pas démanteler trop rapidement les subventions sur les carburants et les produits alimentaires. "On ne peut pas supprimer tout d'un coup les subventions. Le peuple ne le tolérera pas", a-t-il dit.

Le seul autre candidat à la présidentielle est un homme de gauche, Hamdine Sabahi, qui était arrivé en troisième position lors de la présidentielle de 2012, alors remportée par Mohamed Morsi, des Frères musulmans. Ce dernier a été destitué en juillet dernier par l'armée, au terme d'importantes manifestations contre lui.


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