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Liban

Hommage posthume de Walid Joumblatt à Patrick Seale

Le chef du PSP, Walid Joumblatt, a consacré son éditorial hebdomadaire dans al-Anba', organe de son parti, au décès de Patrick Seale, le journaliste britannique, historien du Moyen-Orient et spécialiste de la Syrie, décédé à l'âge de 83 ans.
Seale, qui souffrait d'un cancer du cerveau, était connu pour ses livres sur la Syrie, pays où il a grandi, s'attirant parfois les critiques de ceux qui le jugeaient trop complaisant avec le régime Assad. L'ancien correspondant à Beyrouth du journal dominical, The Observer, où il a succédé à son ami Kim Philby, un agent britannique du MI6 passé à l'Est en 1963, a notamment écrit une biographie de Hafez el-Assad, le père de l'actuel président syrien Bachar el-Assad.
« Sa connaissance de la Syrie et de ses dirigeants lui a attiré de nombreuses critiques et certains l'ont accusé d'en faire l'apologie, essentiellement des personnes qui étaient elles-mêmes de parti pris, en particulier issues de l'establishment libanais », a écrit dimanche le journaliste Tim Llewellyn, cité par l'AFP, dans sa nécrologie.
L'ambassadeur de Grande-Bretagne au Liban, Tom Fletcher, a rendu hommage à Patrick Seale en évoquant un « lion sage, curieux et espiègle de l'histoire du Levant ».
Seale était né à Belfast, en Irlande du Nord, en 1930. Peu après sa naissance, sa famille s'était installée en Syrie. Après des études à Damas et en Angleterre, il a commencé à faire des piges en tant que journaliste à Beyrouth.
« Un écrivain talentueux et un journaliste émérite n'est plus. Patrick Seale est décédé. Il était un ami proche de ma mère et a bien connu Kamal Joumblatt. Je l'ai rencontré plusieurs fois à Beyrouth, en ces temps heureux qu'étaient les années soixante, puis, plus tard, durant la guerre civile », a indiqué Walid Joumblatt, en rappelant qu'il l'avait vu pour la dernière fois en 2011 à Paris « alors que la révolte pacifique syrienne était à son apogée ». « Nous avions longuement débattu de Bachar el-Assad (...) que Patrick défendait en faisant assumer la responsabilité (de ce qui se passait en Syrie) à son frère (Maher) et à sa garde. Il a cru pour un moment, comme je l'ai pensé à tort, que Bachar el-Assad était capable de réaliser des réformes », a-t-il ajouté. « Il s'est ensuite rendu à Londres et je ne l'ai plus revu, malheureusement. En Syrie, la situation est devenue plus sanglante, puis la guerre civile a éclaté. Aujourd'hui, avec la destruction systématique de la Syrie par le régime et les nombreux groupuscules armés, et maintenant que ce pays est devenu un champ de bataille pour des forces internationales et régionales, je peux dire que Patrick est heureux d'avoir quitté cette terre, en ce moment, pour ne pas être témoin du drame syrien. Il a aimé la Syrie comme je l'ai aimée », a observé le chef du PSP.
Et de conclure : « Patrick Seale va me manquer tout comme la Syrie que j'ai connue, un modèle de stabilité et de résistance au Moyen-Orient, la Syrie qui sombre dans le chaos. Avec le départ de Patrick Seale, c'est toute une génération rare nationaliste arabe qui disparaît. Qu'il repose en paix. »

Le chef du PSP, Walid Joumblatt, a consacré son éditorial hebdomadaire dans al-Anba', organe de son parti, au décès de Patrick Seale, le journaliste britannique, historien du Moyen-Orient et spécialiste de la Syrie, décédé à l'âge de 83 ans.Seale, qui souffrait d'un cancer du cerveau, était connu pour ses livres sur la Syrie, pays où il a grandi, s'attirant parfois les critiques de...

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