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Campus - Lamia SFEIR DAROUNI

Karl Abouzeid, un sacré aventurier !

Il a le goût du danger, une passion pour les voyages et cette « adrénaline de l'inconnu » qui le ronge depuis son plus jeune âge et le pousse à aller au-delà de ses limites. Karl Abouzeid, un jeune homme de 25 ans, vit pleinement ses passions, réalise ses envies et va au bout de ses rêves.

C'est en 2010, au cours d'un voyage au Sri Lanka, que Karl a le coup de foudre pour l'Asie, « cette région du monde encore peu mondialisée et foncièrement ancrée dans ses habitudes », et décide de vivre l'authenticité de ces peuples « viscéralement attachés à leurs civilisations ».
Une poignée de dollars en poche, 11 kilos de bagages dans son sac à dos et caméra au poing, il décide en octobre dernier d'aller en solo rapporter en images ces moments mémorables qu'il a volés au quotidien de ces populations souvent les plus déshéritées de la terre.

À la conquête du bout du monde
« Pour entreprendre ce genre de voyage, il faut certainement être passionné d'aventure, extrêmement tolérant et surtout très persévérant », précise Karl en racontant son périple du sud au nord de l'Inde. Huit mois de cavale à pied, en bus, en train ou en taxi, il décide d'aller à l'assaut de toutes ces régions. De Kerbala à Bangkok, en passant par Delhi, Calcutta, Myanmar ou Yangon, il garde le souvenir d'émotions intenses, de paysages époustouflants et d'un peuple d'une générosité extraordinaire. Sa curiosité n'a plus de limites. Il veut tout voir et ne recule devant rien. Il connaîtra la cohue des trains, la fatigue des routes cabossées et la saleté de certaines villes. Pour atteindre l'un des plus beaux temples de la région, le Uttrankhand, à 7 120 mètres d'altitude, il entreprend, à partir de Delhi, douze heures de train, quatre heures de taxi et huit longues heures de marche. « Pour la première fois de ma vie, avoue-t-il, je me suis retrouvé avec moi-même, entouré du silence de cette forêt. Une sensation que l'on ne ressent nulle part ailleurs. » Il y restera 12 jours à méditer au milieu des loups, des léopards et des ours. Il se fera même baptiser bouddhiste par un « baba hindou ». Il quitte la région. Trente heures de train. Direction Calcutta, la plus belle ville de l'Inde, qui a su garder le charme de la colonisation anglaise. Il s'envolera par la suite au Myanmar, au nord-est de l'Inde, un pays bouddhiste encore « interdit aux touristes, mais qui commence à s'ouvrir à l'étranger ». Là, il assiste à un mariage traditionnel, dort chez l'habitant dans les « slums », les quartiers de la plus basse caste du peuple, excessivement pauvre et sale. Il est pris à la gorge par une pollution insupportable, a du mal à respirer. Pour la première fois, il ressent sa première dépression. Il tombe malade, dort trois jours et trois nuits, se soigne tout seul avec sa trousse de secours et les premiers soins qu'il a appris avant de quitter le Liban. Trois jours plus tard, il reprendra sa cavale, direction Bagan, à douze heures de bus de la capitale, une plaine recouverte de plus de 3 000 temples en briques très anciennes.

Vivre la vie des autres
Pour lui, ce voyage restera l'un des plus beaux moments de sa vie. Des difficultés, il en a connues : la saleté, la cohue, la solitude dans des endroits où l'on ne connaît ni la langue ni les habitudes de la population. À plusieurs reprises il a eu envie de tout abandonner, retourner vers des lieux connus, manger une nourriture saine, dormir dans un vrai lit, retrouver cette technologie qui n'existe pas dans ce coin perdu et reprendre les habitudes qu'il avait abandonnées.
Ce qu'il a appris de cette expérience ? « Vivre la vie des autres, apprendre leurs cultures et les respecter sans les juger, et surtout accepter la tolérance et la différence. »
Si Karl avoue tenir ce goût de l'aventure et des voyages de son grand-père, « globe-trotter à ses moments perdus », il doit son courage et sa persévérance à ses parents qui l'ont toujours soutenu et l'ont poussé à aller au bout de ses rêves. « Mon père m'a appris à ne jamais abandonner face à un échec. C'est grâce à lui que j'ai appris à surmonter toutes les difficultés. Et c'est grâce à lui que je continue à réaliser tout ce que j'ai envie de faire dans ma vie ! »

C'est en 2010, au cours d'un voyage au Sri Lanka, que Karl a le coup de foudre pour l'Asie, « cette région du monde encore peu mondialisée et foncièrement ancrée dans ses habitudes », et décide de vivre l'authenticité de ces peuples « viscéralement attachés à leurs civilisations ».Une poignée de dollars en poche, 11 kilos de bagages dans son sac à dos et caméra au poing, il...
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