Après Tripoli, début d'exécution du plan de sécurité pour la Békaa

L'armée libanaise a lancé jeudi le deuxième volet du plan sécuritaire adopté par le Conseil des ministres pour rétablir la sécurité à Tripoli et dans la Békaa, en proie à la violence liée au conflit syrien.

Après la grande ville du Liban-Nord, la troupe, appuyée par des unités blindées, a donné le coup d'envoi de ses opérations dans la plaine orientale libanaise frontalière de la Syrie.

L'armée a commencé dès l'aube à effectuer une série de raids dans les localités de Brital et de Hour Taala, dans le cadre de l'application du plan de sécurité prévu pour la région, a rapporté l'Agence nationale d'information (ANI, officielle).

Le ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, a indiqué que conformément aux décisions prises au cours du Conseil des ministres à Baabda, des centaines de membres des Forces de sécurité intérieure (FSI) et des officiers ont été transférés de Tripoli vers la plaine de la Békaa dans le but d'appliquer le plan sécuritaire.

Le Hezbollah aurait, dans ce contexte, remis certains de ses barrages aux forces de sécurité dans les régions de Baalbeck, du Hermel et de Ersal.

M. Machnouk a toutefois souligné au quotidien An-Nahar que les forces de sécurité ont besoin d'au moins une semaine pour ériger des postes de contrôle dans la région.

Les FSI ont d'ores et déjà dressé des barrages sur certaines routes de la Békaa, arrêtant et fouillant des voitures et des piétons. Des hélicoptères militaires survolaient la région en appui aux troupes au sol. Plusieurs suspects ont été arrêtés, selon l'ANI.

La Békaa est considérée comme le point de passage de combattants rebelles vers la Syrie. Des tensions vives  entre régions sunnites, qui soutiennent la rébellion syrienne, et d'autres chiites fidèles au régime de Bachar el-Assad, ont failli dégénérer à de nombreuses reprises en affrontements armés.

Par ailleurs, des voitures piégées en provenance de Syrie auraient transité par Ersal, bastion sunnite. La Békaa est aussi déstabilisée par l'arrivée massive de réfugiés syriens. Cette plaine, grenier du Liban, accueille quelque 80% des Syriens qui ont fui la guerre dans leur pays.

Le plan sécuritaire pour la ville de Tripoli au Liban-Nord est entré en vigueur la semaine dernière. Ce plan vise à pacifier la capitale du Nord, meurtrie par des mois de combats liés à la guerre en Syrie.

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